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"Nous ne reviendrons pas sur la suppression des régimes spéciaux" assure Laurent Pietraszewski

Le gouvernement reste ferme sur la suppression des régimes spéciaux

Le gouvernement reste ferme sur la suppression des régimes spéciaux - ERIC FEFERBERG / AFP

Le nouveau secrétaire d'Etat aux Retraites le répète ce matin dans le Journal du Dimanche: le gouvernement ne reviendra pas sur la suppression des régimes spéciaux dans le cadre de la réforme des retraites.

18ème jour de grève, et le gouvernement reste ferme. Non, il ne reviendra pas sur la suppression des régimes spéciaux. Le nouveau secrétaire d'Etat aux Retraites, Laurent Pietraszewski, assure toutefois dans le Journal du Dimanche que le dialogue social se poursuit avec les confédérations syndicales.

"Nous présenterons lundi un programme et un calendrier de concertation. Les réunions démarreront début janvier. Il y a matière à travailler: Olivier Dussopt mènera notamment les discussions sur la retraite progressive dans la fonction publique, Muriel Pénicaud celle sur l'emploi des seniors et la pénibilité, et moi sur le minimum contributif et les transitions. Notre objectif est d'en sortir avec des propositions concrètes".

Le secrétaire d'Etat revient sur les pistes annoncées par le Premier ministre et notamment le minimum contributif "qui sera une révolution sociale". "Laurent Berger nous dit qu'une pension minimum à 85% du smic, ce n'est pas suffisant. C'est pourtant un progrès social majeur".

Plusieurs revendications déjà écartées

Laurent Pietraszewski écarte par ailleurs la réintégration des quatre critères de pénibilité supprimés par ordonnance en 2017: postures pénibles, vibrations mécaniques, port de charges lourdes et agents chimiques. Le secrétaire d'Etat assure que leur réintégration n'est pas à l'ordre du jour et souhaite se concentrer sur la question des seuils, comme pour le travail de nuit: "Nous voulons l'abaisser pour que davantage de personnes bénéficient de départs anticipés".

Il souhaite par ailleurs travailler "avec les branches professionnelles pour progresser sur la prévention de la pénibilité, la reconversion, l'aménagement des fins de carrière".

Concernant l'âge d'équilibre, un des principaux points de blocage, le secrétaire d'Etat se dit prêt à discuter d'autres solutions avec les partenaires sociaux pour financer les nouveaux droits. Il se dit opposé en revanche à l'augmentation des cotisations comme le suggère la CFDT, comme à une baisse du pouvoir d'achat des retraités. 

Sandrine Serais