Partenariat UE-Japon: Hollande veut être un "acteur majeur"
Alors que le Japon craint que la France ne se détourne de lui pour son voisin chinois, François Hollande s’est voulu rassurant. Et quoi de mieux que de flatter la politique économique locale, résolument ambitieuse?
Le président français a ainsi insisté sur la nécessité pour l'Europe de prendre des dispositions fortes tournées vers la croissance, tout comme le fait le gouvernement japonais de Shinzo Abe, en place depuis six mois et dont les mesures économiques sont à rebours de l'austérité.
Hollande "favorable" à la politique des trois flèches
Le chef de l’Etat a dit regarder de façon "favorable" cette politique économique dite des "trois flèches" (largesses budgétaire, souplesse monétaire et stratégie de croissance), samedi 8 juin, au troisième jour d'une visite d'Etat devant un parterre d'officiels et hommes d'affaires européens et japonais.
"La parabole des trois flèches a fait le tour du monde", a-t-il expliqué, soulignant qu’elle ne devait pas susciter d’inquiétude à l’extérieur.
"La crise dans la zone euro est terminée"
François Hollande s’est aussi appliqué à renforcer les liens entre le Japon et l’Union européenne, affirmant vouloir être "un acteur majeur" pour qu'aboutissent les discussions en vue d'un accord de libre-échange entre les deux parties, et enjoignant aux Japonais de "bien comprendre que la crise dans la zone euro est terminée".
Selon lui, la conclusion d'un partenariat Japon-Europe "sera bon économiquement pour l'Europe et excellent pour le Japon".