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Finances publiques

Pas de baisse des prélèvements obligatoires avant 2017

Les prélèvements obligatoires vont rester élevés

Les prélèvements obligatoires vont rester élevés - -

Paris vient de transmettre à Bruxelles ses nouvelles prévisions économiques pour les cinq ans à venir. Le déficit public doit être ramené à 1,2% du PIB, mais les prélèvements obligatoires ne baisseront qu'en 2017. Et encore modérément.

La France s'engage à ramener son déficit public à 1,2% du PIB en 2017 contre 4,1% cette année. C'est l'un des principaux engagements transmis ce mardi 1er octobre par Paris à la Commission de Bruxelles au titre de "la trajectoire des finances publiques" 2013/2017.

Jeudi 26 septembre, la Commission avait déjà donné son feu vert au projet de Budget 2014. Le 15 novembre prochain, elle donnera ou non son accord à l'ensemble des éléments budgétaires transmis par Paris.

Vers 2% de croissance en 2017

Selon le document, la croissance devrait atteindre 0,9% en 2014, 1,7% en 2015, et 2% les deux années suivantes. Le déficit devrait, lui, revenir vers des niveaux moins élevés: 3,6% en 2014, 2,8% en 2015, 1,7% en 2016 et donc 1,2% en 2017, à la fin du quinquennat. Celui-ci avait débuté en 2012 avec un déficit de 4,8%.

Paris espère également voir refluer la dette publique qui va atteindre l'année prochaine le niveau record de 95,1% du PIB. Elle redescendra à 91% en 2017, un niveau qui restera cependant très élevé.

Plus de prélèvements en fin de quinquennat qu'en début

Mais alors que Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget, a promis la semaine dernière une pause fiscale jusqu'en 2017, le document transmis à Bruxelles va en décevoir plus d'un. Il indique en effet que le niveau des prélèvements ne baissera dans l'Hexagone qu'en toute fin de quinquennat. Et encore de manière limitée.

De 45% à la fin 2012, les prélèvements vont grimper à 46% cette année, atteindront un pic de 46,1% en 2014 et 2015 pour refluer à 45,8% en 2017.

Patrick Coquidé