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Finances publiques

Pause fiscale : confusion au gouvernement

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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé que la pause fiscale ne serait effective qu’en 2015 provoquant un tollé dans l’opposition. Mais Najat Vallaud-Belkacem a précisé ce mercredi matin que le processus se ferait en deux ans, dès 2014.

Embrouillamini au sommet de l’Etat : le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reconnu que la pause fiscale promise par François Hollande en 2014, ne serait « effective » qu’en 2015. Une sortie qui brouille la communication du gouvernement quelques jours après l’intervention de François Hollande au JT de TF1 dimanche dernier.

L’opposition s’est engouffrée dans la brèche. L’ancien ministre du Budget Eric Woerth estime que « rien n’a été respecté dans les prévisions ». « Les déficits publics sont plus importants, les dépenses publiques sont plus importantes, la dette est plus importante et aujourd'hui évidemment la pression fiscale est plus importante que ce que prévoyait le gouvernement », a-t-il dit sur France 2.

« Le gouvernement sur le sujet aura utilisé tout l'éventail des expressions, dans un concours de sémantique: on allait augmenter les impôts le moins possible après ce fut une pause fiscale, finalement c'est un ralentissement, après un ralentissement de la hausse », a raillé sur la candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet.

Le président du MoDem, François Bayrou, a aussi dénoncé sur France Info un gouvernement « enfermé dans une impasse, enlisé, où aucune promesse n'est respectée ».

Un processus de deux ans

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, s'est toutefois défendue de toute confusion dans la communication gouvernementale, évoquant un « processus » sur deux ans en la matière.

« On enclenche le processus de pause fiscale en 2014 et on le confirme en 2015 », a-t-elle déclaré. « Donc la pause fiscale est enclenchée dès 2014 et se confirme en 2015, année durant laquelle il n'y aura aucune augmentation des prélèvements obligatoires », a-t-elle insisté à l'adresse de ceux qui « cherchent des coins là où il n'y en a pas ».

Ségolène Royal est venue au secours du gouvernement en estimant que les différences exprimées sur l'entrée en vigueur de la pause étaient tout au plus une question de mois.

« Quand on est au mois de décembre 2014 et janvier 2015, il n'y a qu'un mois d'écart. Il ne faut pas chercher de polémique là où il n'y en a pas. Il y aura la pause fiscale en 2014 », a indiqué la présidente de la région Poitou-Charentes.

La rédaction avec agences