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Macron et Philippe excluent toute suppression des pensions de réversion

Ces parts de retraite d'un conjoint décédé versées à son veuf, dont le fonctionnement doit être réexaminé à l'occasion de la réforme des retraites, ne seront ni supprimées, ni amoindries, a promis le Premier ministre ce mardi.

Édouard Philippe a estimé mardi que s'il fallait "poser sur la table la question" des pensions de réversion, le gouvernement ne travaillait "en aucune façon" sur des mesures qui viendraient les "amoindrir" ou "les remettre en cause". Au même moment, Emmanuel Macron, actuellement en visite au Vatican, tenait exactement le même discours sur Twitter.

De son côté, questionné au Sénat par le sénateur de l'Union centriste Jean-Claude Luche, le Premier ministre déclarait: "nous devons poser sur la table la question de ces pensions de réversion, évidemment pas pour les faire disparaître". Il n'en est absolument pas question", a-t-il insisté, plaidant "pour faire en sorte que chaque euro contribué puisse au fur et à mesure du temps permettre le même produit pour ceux qui sont à la retraite".

"Inégalité" entre bénéficiaires

"En aucune façon le gouvernement ne travaillerait sur des mesures qui viendraient amoindrir ou remettre en cause les pensions de réversion", a répété le chef du gouvernement, qualifiant ces pensions de "nécessité souvent absolue" pour les bénéficiaires, mais aussi de facteur d'"inégalité" entre ces derniers.

Les pensions de réversion, qui concernent surtout les veuves, verront leurs règles "harmonisées" dans le cadre de la réforme des retraites.

La réversion, qui permet aux veufs de toucher une partie de la retraite de leur conjoint décédé, concerne aujourd'hui 4,4 millions de personnes, dont 89% de femmes. Un million de bénéficiaires n'ont d'ailleurs aucune pension de droit "propre".

"L'année prochaine après une année de consultation ensemble il nous faudra faire en sorte de sauver notre système de pensions durablement, peut-être même d'en profiter pour prendre en compte des questions relatives à la dépendance, lesquelles n'ont pas fini d'être devant nous", a conclu Édouard Philippe.

N.G. avec AFP