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Pierre Gattaz encense le programme de François Fillon

Pierre Gattaz a salué la volonté réformiste de François Fillon.

Pierre Gattaz a salué la volonté réformiste de François Fillon. - Eric Piermont - AFP

Saluant le "réformisme" du vainqueur de la primaire de la droite et du centre, le patron du Medef l'a comparé à l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder.

Les réformes proposées par François Fillon doivent être comparées à celles de Gerhard Schröder, et non de Margaret Thatcher, estime Pierre Gattaz dans un entretien aux Echos. Car François Fillon "met l'entreprise au coeur de son plan de redressement", estime le responsable du premier syndicat patronal dans cet entretien publié lundi soir sur le site internet du quotidien.

Son programme a été "travaillé depuis trois ans, en rencontrant et en écoutant beaucoup de chefs d'entreprise, des PME aux grands groupes", ajoute le patron des patrons, qui salue le "pragmatisme" et le "réformisme" de l'ex-Premier ministre.

Interrogé sur le rapprochement souvent fait entre le programme économique du député de Paris et celui de l'ex-Premier ministre britannique Margaret Thatcher, Pierre Gattaz répond: "Je dirais plutôt Schröder", en référence à l'ex-chancelier allemand.

Le programme du vainqueur de la primaire "comporte les quatre blocs de réformes indispensables pour recréer de l'emploi: la baisse des prélèvements, le déverrouillage du marché du travail, la simplification de l'environnement réglementaire et la formation", assure le président du Medef.

"Il faut en finir avec les 35 heures"

Selon ce dernier, la baisse de charges de 40 milliards d'euros proposée "donnerait un vrai coup de fouet à l'économie française, même si l'écart avec les entreprises allemandes est plutôt de 90 milliards". "On ne peut pas investir, se moderniser, embaucher sans améliorer les marges de nos entreprises", estime-t-il, se déclarant par ailleurs favorable à la fin de la durée légale du travail, proposée par François Fillon.

"Il faut en finir avec les 35 heures (...) Et la bonne façon de ne plus en parler consiste à laisser la liberté à chaque entreprise de négocier avec leurs salariés la durée du travail appropriée", estime-t-il.

François Fillon, qui souhaite confier aux entreprises la négociation sur le temps de travail, s'est comparé à plusieurs reprises durant la campagne des primaires à Margaret Thatcher, symbole de l'ultra-libéralisme économique. L'ancien chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, à l'origine de la flexibilisation du marché du travail outre-Rhin, symbolise pour sa part le social-réformisme. Ses réformes sont controversées, certains y voyant l'origine de la baisse du chômage enregistrée ces dernières années en Allemagne, quand d'autres estiment qu'elles ont développé la précarité.

Y.D. avec AFP