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Pierre Gattaz: la France, cette "élève surdouée qui glande au fond de la classe"

Pierre Gattaz était l'invité de BFMTV-RMC ce vendredi 10 avril

Pierre Gattaz était l'invité de BFMTV-RMC ce vendredi 10 avril - BFMTV

Le président du Medef était l'invité de BFMTV-RMC ce vendredi 10 avril. Il a appelé le gouvernement à poursuivre les réformes et a évoqué son "CDI sécurisé".

Pierre Gattaz a joué sa partition traditionnelle. Invité de BFMTV-RMC ce vendredi 10 avril, le président du Medef a estimé que la France "doit bouger" pour se remettre "en mouvement".

Car selon lui, l'Hexagone "c'est un élève surdoué au fond de la classe qui glande. Il regarde le jardin, il est plus fort que tout le monde mais il fait rien".

Une situation évidemment intenable pour le patron des patrons qui considère que "la première injustice française c'est le chômage", citant les mauvais chiffres du mois de février. La faute notamment à la peur de l'embauche chez les TPE-PME, selon lui. 

"Je suis entouré d'artisans et de petits commerçants qui me disent Pierre j'avais un ou deux salariés et bien j'en ai plus et je ne veux plus jamais embaucher quelqu'un c'est trop compliqué, trop coûteux".

Ne pas "prendre de mesures anxiogènes"

La recette pour en finir avec cette situation de l'emploi dégradé? Les réformes, bien sûr. "Nous avons une conjoncture d'étoile intéressante avec la croissance qui revient doucement. Il faut profiter de ces mois qui vont arriver pour faire des réformes structurelles profondes dans le pays", a ainsi fait valoir Pierre Gattaz.

En ce sens, le président du Medef a appelé à "accélérer" le pacte de responsabilité et surtout à ne pas prendre "de mesures anxiogènes pour les chefs d'entreprises".

Un CDI comme "un contrat de mariage"

Sur le plan des réformes attendues, Pierre Gattaz a indiqué qu'il attend "que le problème de la pénibilité soit évacué". Il souhaite ainsi "un système applicable, pas coûteux et pas complexe". Ensuite, le patron des patrons attend "une vraie réforme sur le marché du travail", arguant que le social "s'est complexifié, technocratisé, bureaucratisé".

Pierre Gattaz est, à ce titre, revenu sur une proposition qu'il avait déjà formulée il y a quelques semaines: le CDI "sécurisé". Il a ainsi pris comme exemple "un contrat de mariage" avec des "clauses de séparation réelles et sérieuses". Quelles pourraient être de telles clauses? "Un résultat ou un chiffre d'affaires qui baissent".

Interrogé ensuite sur le rôle des banques dans le financement de l'économie, Pierre Gattaz a assuré que les "banques jouent le jeu". "Je les vois je les connais (…) elles font tout pour aider les tissus locaux".

J.M.