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Finances publiques

Pierre-Mathieu Duhamel : "sur la dépense publique, tout le monde doit faire des efforts"

Pierre Mathieu Duhamel, ancien collaborateur d'Alain Juppé, était l'invité de BFM Business, lundi 11 février.

Pierre Mathieu Duhamel, ancien collaborateur d'Alain Juppé, était l'invité de BFM Business, lundi 11 février. - -

Pierre-Mathieu Duhamel, ancien directeur du Budget, était l'invité de BFM Business, lundi 11 février. Il a notamment évoqué la mise à la diète des ministères alors que les premières réunions budgétaires débutent aujourd'hui.

Les ministères vont devoir se serrer la ceinture. Les premières réunions sur la réduction de leurs dépenses débutent ce lundi 11 février, avec l’objectif d’économiser 10 milliards d’euros en 2013, sur les 374 milliards de dépenses de l'Etat. Pour le quinquennat, l’objectif est fixé à 60 milliards d’euros de réduction.

Pierre-Mathieu Duhamel, président du comité stratégique de KPMG, et ancien directeur du Budget de 2003 à 2006, a évidemment une petite idée sur la manière de réduire ces dépenses. Pour lui, tout le monde doit mettre la main à la pâte. Les 374 milliards d’euros sont ceux que l’Etat "maîtrise en direct. Mais il subventionne les transferts aux collectivités locales, qui représentent chaque année 100 milliards d’euros. Ce n’est pas rien !", a-t-il affirmé, ce lundi, au micro de BFM Business ce lundi.

L’ancien haut fonctionnaire estime en effet que "tout le monde doit faire des efforts dans cette affaire. La dépense publique est partagée. Je ne connais personne qui ne soit pas consommateur de dépense publique. De l’autre côté, l’Etat, les collectivités, les régimes sociaux, sont producteurs de dépense publique. Donc tout le monde est concerné."

"Nous avons atteint le taquet"

Comme bien d’autres avant lui, Pierre Mathieu Duhamel a fustigé les politiques dépensières des gouvernements précédents, y compris le gouvernement Juppé auquel il a participé. "Jusqu’à présent, il y a eu une sorte de consensus dans la société française pour traiter tout problème qui se posait à nous collectivement, par deux types de réponses: la réponse règlementaire (loi, décret, circulaire) et la dépense publique. Aujourd’hui, nous avons atteint le taquet, à savoir 56% du PIB. Quand on produit 100 euros dans ce pays, il y en a d’emblée 56 qui vont partir du côté de la dépense publique. Après on s’étonne d’avoir du mal avec les 44 qui restent !"

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