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Finances publiques

Pierre Moscovici: "le coût de l'affaire de l'écotaxe doit être minimal pour le contribuable"

Pierre Moscovici est optimiste pour la croissance après 2014.

Pierre Moscovici est optimiste pour la croissance après 2014. - -

Invité de BFMTV et RMC, ce mardi 5 novembre, le ministre de l'Economie a défendu les revirements fiscaux du gouvernement ces dernières semaines et a contesté une crise entre ministres à Bercy.

Volte-face du gouvernement sur plusieurs réformes fiscales, dysfonctionnements supposés à Bercy, Pierre Moscovici est en première ligne ces derniers jours. Invité de BFMTV et RMC ce mardi 5 novembre, le ministre de l'Economie a naturellement tenté de justifier la ligne gouvernementale.

Il est d'abord revenu sur le dossier de l'écotaxe. "Il n'y a aucune ambiguïté, l'écotaxe est suspendue jusqu'à ce que l'on soit en mesure de l'appliquer". Pour le ministre, il faut trouver un consensus. Sur le coût de la suspension et la question du contrat passé avec la société Ecomouv', il a affirmé: "l'Etat fera tout pour que le coût soit minimal".

Il a rappelé que le gouvernement estimait que la société Ecomouv' n'avait pas assumé toutes ses obligations. "La négociation sera serrée" avec elle. Le gouvernement va-t-il accepter la création d'une commission d'enquête parlementaire? Pierre Moscovici n'a pas eu l'air de souscrire à cette hypothèse. En revanche, il n'a pas exclu que l'Etat en appelle au juge administratif pour examiner toutes les conditions de passation du contrat.

Pas de grande réforme fiscale

Pierre Moscovici est ensuite revenu sur la croissance. "0,2% en 2013, c'est peu, mais c'est 0,5% de plus que les prévisions d'avant l'été". Pour 2014, il a estimé que "le chiffre de 0,9% est crédible et même important". Après 2014, "nous allons retrouver un rythme de croissance beaucoup plus conséquent". Comme quoi "les efforts paient", a-t-il lancé. Il n'est donc pas nécessaire de changer de politique comme semble le vouloir une majorité de Français.

Concernant la "grande réforme fiscale" promise par François Hollande avant son élection, il a répondu "non, il n'y a pas de volonté de bouleverser le système".

Enfin, sur les divergences supposées avec son ministre du Budget, il a botté en touche. "A Bercy, avec Bernard Cazeneuve, il y a un cap". Nous n'en saurons pas davantage.

P.C