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Plus d'un patron sur 5 envisage de licencier dans les mois à venir

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En moyenne, ces licenciements pourraient concerner 20% des effectifs des entreprises, révèle une étude de Staff Me.

Si beaucoup d'entreprises ont en pleine crise du coronavirus maintenu la tête hors de l'eau grâce aux mesures de soutien du gouvernement (notamment la prise en charge du chômage partiel et le report des charges), l'avenir risque d'être sombre.

Une fois ces dispositifs coupés (début juin pour de nombreuses entreprises), et face à une demande qui risque de rester atone, les plans sociaux risquent de se multiplier, dans les secteurs les plus touchés comme le tourisme, l'hôtellerie-restauration mais pas seulement.

Selon une enquête réalisée par StaffMe (spécialisé dans la mise en relation entre entreprises et indépendants) publiée par Le Parisien, 22% des chefs d'entreprises interrogés envisage des licenciements dans les mois qui viennent. En moyenne, ils pourraient avoisiner 20% des effectifs. Pour les dirigeants interrogés, c'est tout simplement une question de survie de leurs entreprises.

Le boulet des factures impayées

Toujours selon cette étude, c'est le secteur Marketing-communication et événementiel qui serait le plus concerné par ces plans sociaux. Devant la restauration, hôtellerie et tourisme et la mobilité transport de personnes. Viennent ensuite les secteurs de la logistique, de la distribution et du commerce alimentaire.

Pour les observateurs, le gros des plans sociaux devrait émerger en septembre. Pour le moment, comme le souligne la Dares, "les réductions d'effectifs restent limitées, elles augmentent toutefois légèrement par rapport à mars".

"Dans les mois à venir, les entreprises vont être aussi globalement impactées par les impayés auxquelles elles seront confrontées, du fait de la baisse d'activité et des difficultés de leurs clients dans de très nombreux secteurs", explique également le président d'Infolégale, Frédéric Julien, en rappelant que les impayés sont à l'origine d'un quart des faillites en France.

Selon notre dernier tracker Sidetrade - BFM Business sur les retards de paiement des entreprises, qui s’appuie sur l’analyse statistique de 26 millions de factures, le taux d'impayés ne recule en effet pas et concerne toujours 35% des factures en France au 11 mai, soit une croissance de +83% par rapport à la période précédant la crise.

OC