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"Plus de 15 millions de masques sont sur les routes", affirme Agnès Pannier-Runacher

Face à la polémique qui enfle autour de la disponibilité de ces masques, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie évoque des problèmes "logistiques".

Malgré les promesses de l'Elysée et du gouvernement d'une livraison massive de masques de protection entre mercredi et jeudi, les professionnels de la santé et les industriels qui en ont besoin disent ne pas en avoir vu la couleur et la polémique enfle.

Où en est donc la mobilisation nationale pour fabriquer ces masques? Sur BFM Business, Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, explique que le problème est "logistique".

"Vous avez plus de 15 millions de masques qui sont partis et qui sont sur les routes", annonce-t-elle. "Beaucoup de pharmacies ont été livrées, pas toutes, nous sommes en train d'accélérer les choses".

Un volume qui semble très loin de la demande actuelle. Lamine Gharbi, président de la fédération de l'hospitalisation, qui était invité jeudi sur BFMTV et RMC, estime qu'il "nous faut 15 millions de masques par jour pour pouvoir se protéger". Des besoins bien plus élevés que la capacité industrielle française. Interrogée sur BFMTV et RMC ce vendredi, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, a indiqué que les 4 usines françaises réquisitionnées ne pouvaient produire que 6 millions de masques par semaine. 

Appel aux entreprises du textile et du papier

"La deuxième chose, c'est au niveau des entreprises, nous avons une doctrine de priorisation des masques puisqu'on n'a jamais, pour des raisons évidentes, consommé autant de masques. Et même si la France a la chance d'avoir des usines qui produisent des masques, ce qui n'est pas le cas de tous nos voisins, et même si on a demandé à ces usines de tourner 24/24 et d'être au maximum de leurs capacités industrielles, on est dans un volume d'emploi qui est peut-être dix fois supérieur aux volumes habituels", détaille la secrétaire d'Etat.

"Donc, nous avons des stocks que nous utilisons, nous faisons des importations, il y a une commande de 200 millions de masques qui a été faite (...). Et puis nous sommes en train de regarder des alternatives que peuvent prendre en charge les industriels du textile ou du papier. Et j'invite tous les entrepreneurs qui pourraient être intéressés à participer à cet effort de reconversion à se connecter au site csfmodeluxe-masques.com puisque nous recensons toutes les sollicitations, toutes les suggestions de fabrication de masques", explique Agnès Pannier-Runacher.

>> Retrouvez l'interview complète sur BFM d'Agnès Pannier-Runacher ici. 

Olivier Chicheportiche