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Finances publiques

PMI : l'activité du secteur privé est repartie à la baisse en mars

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Selon un indice provisoire publié ce vendredi par le cabinet IHS Markit, l'activité du secteur privé en France est repartie à la baisse en mars, en raison notamment d'une forte contraction du volume des nouvelles affaires à l'export.

C'est un signal négatif pour l'économie française. L'activité du secteur privé en France est repartie donc à la baisse en mars. L'indice flash composite de l'activité globale, qui s'était redressé en février, a atteint 48,7 points, contre 50,4 points le mois précédent. Ce niveau, le plus faible depuis deux mois, « signale un retour à la contraction » de l'activité du secteur privé, rappelle Markit.

L'indice PMI Markit mesure la performance globale du secteur sur la base d'un panel de 400 entreprises opérant en France. Un niveau inférieur à 50 signale un repli de l'activité, tandis qu'une valeur supérieure à cette limite traduit une expansion.

« La reprise amorcée en février ne s'est pas prolongée en cette fin de premier trimestre 2019, l'industrie manufacturière et le secteur des services enregistrant tous deux une contraction de leur activité », explique Eliot Kerr, économiste chez IHS Markit, cité dans un communiqué.

En cause, selon le cabinet d'analyse économique: un affaiblissement général de la demande, le volume global des nouvelles affaires ayant reculé à la fois dans les services et dans l'industrie, notamment dans les nouvelles affaires en provenance de l'étranger. Selon Markit, la contraction a ainsi atteint son plus fort niveau depuis trois ans dans le secteur l'export -- une tendance que certains chefs d'entreprise attribuent aux manifestations des « gilets jaunes » ou au report de l'élection présidentielle en Algérie.

« La poursuite du repli des nouvelles affaires, sur fond de ralentissement de la demande globale et d'une accélération de la baisse des ventes à l'export, constitue une tendance préoccupante », souligne Eliot Kerr. Fait plus encourageant, l'inflation des prix payés a continué de ralentir, tout particulièrement dans l'industrie manufacturière, et les entreprises ont de nouveau renforcé leurs effectifs, même si le taux de croissance reste marginal. « Le secteur privé français apparaît toutefois fragile », estime Eliot Kerr. L'activité économique française stagne en ce premier trimestre.