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Politique agricole: Macron juge "inacceptables" les propositions de Bruxelles

Le président de la République, Emmanuel Macron.

Le président de la République, Emmanuel Macron. - Ludovic Marin - AFP - POOL

La Commission a proposé début mai une baisse de 5% du budget dédié à la Politique agricole commune pour la période 2021-2027.

Emmanuel Macron a jugé jeudi "inacceptables" les propositions de la Commission européenne sur la réduction du budget de la Politique agricole commune (PAC), qui aboutiraient selon lui à faire payer le coût du Brexit uniquement par les agriculteurs.

"Ce qui a été proposé par la Commission européenne aujourd'hui est inacceptable et ne sera pas accepté", a-t-il déclaré lors d'un discours à Quimper (Finistère). "C'est inacceptable parce que c'est, en quelque sorte, vouloir dire à tous les paysans d'Europe, le coût du Brexit sera payé uniquement par vous", a poursuivi le chef de l'État.

"Qu'on diminue à due proportion de la part de nos amis britanniques la part des engagements budgétaires pour les différentes politiques existantes, c'est tout à fait normal. Qu'on les diminue beaucoup plus sans aucune raison c'est inacceptable", a-t-il répété.

Accompagner la transformation des filières

La Commission a proposé début mai une baisse de 5% du budget dédié à la PAC pour la période 2021-2027, avec une enveloppe totale de 365 milliards d'euros, mais certains craignent déjà des coupes encore plus sévères en termes réels.

"Je souhaite que l'on puisse faire de cette politique agricole commune un instrument de la transition et, là aussi, il ne faut pas dire on veut garder la même PAC que celle d'hier", a poursuivi Emmanuel Macron.

"Nous devons avoir une PAC qui garde la même ambition sur le plan des investissements et des engagements budgétaires, mais qui accompagne la transformation des filières vers des perspectives d'avenir que nous sommes en train de construire", a-t-il expliqué.

"Je serai le défenseur d'une PAC où nous aurons clarifié notre organisation entre ce qui relève de l'État et des régions", a-t-il ajouté, se disant "prêt à ce que le gouvernement confie aux régions les aides aux investissements pour la prochaine PAC. Ce sera plus clair et plus efficace".

J.-C.C. avec AFP