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La CFE-CGC dénonce les "effets d'aubaine" dans les aides de l'Etat aux entreprises

Sur BFM Business, François Hommeril, président du syndicat des cadres, plaide pour des dispositifs plus sophistiqués et ciblés.

Prêts garantis par l'Etat, Fonds de solidarité, chômage partiel... Le gouvernement a sorti les grands moyens pour soutenir les entreprises face à la crise du coronavirus. Si beaucoup de faillites ont été évitées, pour François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC, ces dispositifs mal dimensionnés ont provoqué des abus.

"Je pense qu'il faut aider les entreprises qui sont confrontées dans leur bilan ou dans leurs activités aux problèmes que posent la crise. Mais il faut du discernement", explique-t-il.

"Une lance à incendie dans le désert"

"Dans les aides publiques, les aides de l'Etat qu'on apporte aujourd'hui aux entreprises à travers divers dispositifs, il faut suffisamment de sophistication pour pouvoir atteindre ceux qui en ont vraiment besoin. Il y'a trop d'effets d'aubaine. C'est ça le problème. On a un peu l'impression qu'on arrose avec une lance à incendie le désert pour pouvoir faire pousser une petite fleur", dénonce le dirigeant du syndicat de cadres. "Et ça, ce n'est pas normal".

"Il faut, je crois, s'agissant de l'argent public, être suffisamment sophistiqué. C'est mon mot, pas complexe mais sophistiqué, pour pouvoir atteindre les entreprises qui en ont vraiment besoin parce que sinon, ça coûte trop cher à la collectivité", conclut François Hommeril.

Olivier Chicheportiche