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Présidentielle 2012: pour Nicolas Sarkozy, les Français ont "déjoué les pronostics"

Le candidat UMP reste combatif pour le deuxième round.

Le candidat UMP reste combatif pour le deuxième round. - -

Le Président-candidat s’est exprimé à l’issue du premier tour du scrutin présidentiel auquel il a obtenu 26,6% des suffrages, selon les dernières estimations. Considérant que rien n’est joué pour le second tour, il a commencé à faire de l’œil aux partisans du FN et appelé de ses vœux trois débats avec son adversaire socialiste.

C’est en se félicitant du taux de participation à 80%, un "acte de civisme", que Nicolas Sarkozy a entamé son discours à la Mutualité. Le candidat UMP a remercié des militants venus en masse l’applaudir. Partisans qui ont, selon lui et en dépit de son score inférieur à celui de François Hollande, "démenti toutes les prévisions et déjoué tous les pronostics".

Pour le Président-candidat, les résultats de ce premier tour sont ceux d’un "vote de crise". Faisant de toute évidence référence au vote Front national, le plus important de l’histoire du parti d'extrême droite, Nicolas Sarkozy a dit comprendre les "angoisses", les "souffrances face au nouveau monde en train de se dessiner".

Un appel aux votants frontistes encore plus clair quelques secondes plus tard, lorsque le Président-candidat a listé ce qu’il considère être les priorités des Français, et donc les siennes: "le respect des frontières, les politiques contre les délocalisations, la maîtrise de l’immigration, la sécurité".

Trois débats entre les deux tours?

Si Nicolas Sarkozy a évoqué son bilan, c’est pour se poser comme le plus légitime, celui qui "mesure le poids de la fonction", qui "en connaît les devoirs", à l’inverse d’un François Hollande à qui l’UMP reproche son manque d’expérience.

D’ailleurs, le Président-candidat veut se confronter à son adversaire socialiste en face-à-face, non pas une fois, mais à trois reprises durant la semaine à venir. Trois débats qui auraient pour thème: "les questions économiques et sociales, les questions de société et les questions internationales". Un Sarkozy combatif donc, qui estime pouvoir "aborder le second tour avec confiance". "Tout commence maintenant", a conclu le chef de l’Etat.

Nina Godart