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Economie et Social

Primaire à droite: ces propositions économiques que les Français rejettent 

Certaines mesures des candidats à la primaire de la droite et du centre passent mal dans l'opinion.

Certaines mesures des candidats à la primaire de la droite et du centre passent mal dans l'opinion. - PHILIPPE WOJAZER - AFP

Suppression de l’ISF ou des 35h, réduction du nombre de fonctionnaires… Une majorité de Français semblent hostiles au virage libéral proposé par la droite, selon un sondage publié mercredi.

Si la gauche gouvernementale se trouve actuellement en grande difficulté, l’opposition incarnée par Les Républicains ne semble pas convaincre les Français.

Une tendance confirmée par un sondage Viavoice pour Libération, publié mercredi 2 novembre, mettant en avant un certain scepticisme vis-à-vis des projets économiques des candidats à la primaire de la droite et du centre. Avec la crainte, partagée par 61% des sondés, de voir ces propositions "diviser les Français". Et le risque, selon 60% d’entre eux, de voir se multiplier les conflits sociaux.

Dans le détail, une mesure suscite un fort rejet parmi les personnes interrogées: la suppression de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). À l’exception de Nathalie Kosciusko-Morizet et de Jean-Frédéric Poisson, tous les candidats se sont en effet prononcés en ce sens, mais 69% des sondés y sont hostiles.

La réduction du nombre de fonctionnaires passe mal

Même tendance en ce qui concerne le relèvement de l’âge légal de la retraite, que la plupart des candidats LR proposent de fixer à 65 ans. Hors de question pour 64% des Français, selon les résultats de ce sondage. Alain Juppé, s’il était élu, pourrait donc faire une nouvelle fois face à une forte contestation sociale sur le sujet.

La réduction drastique du nombre de fonctionnaires semble, en outre, inquiéter les Français. 57% des sondés se prononcent en effet contre la suppression de 300.000 postes dans la fonction publique. Un message envoyé à Bruno Le Maire et François Fillon, qui en proposent respectivement 500.000 et 600.000.

Enfin, la suppression des 35 heures suscite également un certain scepticisme, avec 48% d’opposition et seulement 45% d’adhésion.

Le tableau n’est pas entièrement noir pour les candidats à la primaire, puisque quelques mesures recueillent l’adhésion des Français. Notamment l’alignement des régimes de retraites entre le public et le privé (73%), le recours au référendum d’entreprise (64%), et la dégressivité des allocations chômage (57%).

Sondage réalisé par Viavoice pour Libération. Interviews effectuées en ligne du 18 au 20 octobre 2016. Échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

Y.D.