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Finances publiques

Le projet de Budget de la Défense adopté à l'Assemblée nationale

Le Budget de la Défense a été voté ce mercredi 30 octobre

Le Budget de la Défense a été voté ce mercredi 30 octobre - -

L'Assemblée nationale vient d'adopter, ce mercredi 30 octobre, en première lecture, le projet de Budget de la Défense 2014. En 2014, les crédits de la défense s'élèveront à 31,4 milliards d'euros.

Première étape franchie pour le projet de Budget de la Défense 2014. L'Assemblée nationale l'a adopté, ce mercredi 30 octobre, en 1ere lecture. Le Budget de la Défense 2014, première année de la future Loi de programmation militaire (LPM), fixe les priorités stratégiques de la France pour les six ans à venir, et réduit à nouveau les effectifs des armées.

Les députés socialistes (SRC) et radicaux de gauche (RDDP) ont voté pour, les élus UMP, UDI, écologistes et communistes (GDR) contre.

En 2014, les crédits de la défense s'élèveront à 31,4 milliards d'euros, au niveau qui était le leur en 2012 et 2013, dont 6,1 milliards de recettes exceptionnelles (ventes de biens immobiliers, de fréquences hertziennes...). Les suppressions de postes dans les armées doivent s'élever à 7.880 l'année prochaine.

La défense devra faire face à "des choix difficiles, mais que le gouvernement assume car ils sont indispensables" pour concilier les ambitions de la France et les contraintes budgétaires en période de crise, a affirmé Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. "En 2019, nous aurons la 1ère armée d'Europe", "y compris en effectifs militaires", a-t-il répété.

Les efforts devraient notamment porter à partir de 2014 sur la maîtrise de la masse salariale de la défense, qui a continué à augmenter ces dernières années malgré les réductions massives d'effectifs.

Fermetures d'unités

L'UMP a notamment critiqué la décision du ministre d'annoncer les fermetures et déplacements d'unités année après année d'ici 2019 qui, selon elle, ne donne pas aux militaires une visibilité suffisante et pèse sur le moral des armées. 

"Un bon budget, c'est un budget que l'on sait financer et que l'on financera", a soutenu pour sa part Patricia Adam, présidente socialiste de la commission de la Défense, selon qui les crédits programmés sont bien au rendez-vous.

Deux amendements du groupe écologiste visant à supprimer l'essentiel des crédits de la dissuasion nucléaire ont été rejetés. Amendements qui avaient selon les écologistes pour but d'"ouvrir le débat".

Avec 34.000 nouvelles suppressions de postes programmées d'ici 2019, sur dix ans les armées auront perdu pratiquement 80.000 emplois. Malgré cette baisse d'effectifs, la défense restera en 2014 le premier recruteur de l'Etat, avec l'embauche de 17.000 militaires et civils. En 2019, les effectifs de la défense devraient s'élever à 187.000 militaires et 55.000 civils.

La LPM a été adoptée en 1ère lecture le 22 octobre au Sénat et doit à présent être examinée par l'Assemblée.

Diane Lacaze