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Le Qatar, un partenaire particulier

François Hollande en compagnie d'Hamed ben Khalifa al-Thani, l'émir du Qatar, en août 2012.

François Hollande en compagnie d'Hamed ben Khalifa al-Thani, l'émir du Qatar, en août 2012. - -

François Hollande sera en visite officielle au Qatar, samedi 22 juin. L'occasion de développer encore un peu plus les partenariats commerciaux avec la France, où l'émirat a déjà investi des milliards d'euros.

Ce week-end, François Hollande va pouvoir démontrer ses talents d’équilibriste. En déplacement au Qatar, le chef de l’Etat devra œuvrer pour développer les relations commerciales avec l’émirat,tout en se démarquant de la ligne de conduite de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Car l’ex-président de la République y a noué une relation privilégiée, trop pour certains. Le régime fiscal ultra avantageux mis en place pour favoriser les investissements qataris, notamment, avait été largement critiqué.

L’autre problème réside dans les positions du pays du Golfe d’un point de vue international. Son rôle au Mali est encore à déterminer, et le financement de certaines organisations, notamment en Syrie, suscitent de nombreuses interrogations.

Toutefois, il semble avoir acquis le rang d’acteur incontournable dans les relations commerciales avec la France.

La France, quatrième partenaire européen du Qatar

Devenu en 2010 le pays le plus riche au monde en termes de PIB par habitant -notamment grâce à de phénoménales réserves de gaz et de pétrole- le Qatar est surtout un investisseur hors pair.

Ce qui, au vu de la situation économique de la France, s’apparente à une aubaine, même si un climat de méfiance persiste quant à ses réelles intentions.

Officiellement, pourtant, c’est justement pour ne pas dépendre exclusivement de ces ressources naturelles que l'émir Hamed ben Khalifa al-Thani a lancé, en 2005, la Qatar Investment Authority, dont les avoirs sont estimés à 150 milliards de dollars.

La France n’est ainsi que le quatrième partenaire européen du pays derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni, et l’Italie.

Selon le ministère des Affaires étrangères, le Qatar a tout de même investi environ 15 milliards de dollars dans l'hexagone. Cette somme est principalement répartie entre le sport, l'immobilier, et des participations dans les entreprises françaises:


Yann Duvert (texte) & Olivier Laffargue (infographies)