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Economie et Social

Quand Muriel Pénicaud tacle sèchement Laurent Berger sur l'assurance-chômage

La ministre du Travail a vivement répliqué au patron de la CFDT qui estime que la réforme de l'assurance-chômage fait figure de "punition".

Durcissement des règles d'indemnisation, modification du calcul des allocations… La réforme de l'assurance chômage - mesure phare du programme électoral d'Emmanuel Macron - ne fait pas l'unanimité. Depuis le début de l'année, les partenaires sociaux n'ont de cesse de s'opposer à cette réforme dont certaines mesures sont entrées en vigueur le 1er novembre dernier.

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, estime qu'elle fait davantage figure de "punition", qu'il s'agit de l'une des réformes sociales "les plus dures depuis 25 ans" et que celle-ci risque même de "créer des drames".

Des reproches qui, selon Muriel Pénicaud, n'ont absolument pas lieu d'être. "Je ne comprends pas le jeu de Laurent Berger. (…) Je pense que c'est un jeu plus politique qu'autre chose. Et surtout, honnêtement, nous n'avons pas de leçon à prendre des partenaires sociaux qui ont négocié cinq mois, qui n'ont pas abouti dans leurs conclusions. Je peux vous dire que les partenaires sociaux quand ils veulent aboutir, ils aboutissent. Ils n'ont pas abouti. Ils nous ont dit 'débrouillez-vous'. Maintenant, nous prenons nos responsabilités", argumente la ministre du Travail. "Dans cette réforme, nous avons d'abord investi sur la formation, sur l'apprentissage", a-t-elle assuré ce mardi sur BFM Business, alors qu'elle était invitée à l'occasion du salon Impact PME, organisé par la CPME et BFM Business. L'objectif étant selon elle que chacun puisse "trouver un emploi et un emploi de meilleur qualité".

"On responsabilise les employeurs"

Mais Muriel Pénicaud tient à le souligner. D'autres problématiques demeurent et doivent, à ce titre, être mises sur la table. "Je ne peux pas me résigner que neuf embauches sur dix soient des emplois précaires".

Selon elle, jamais les entreprises et les demandeurs d'emploi n'avaient été "aussi bien accompagnés". Avant d'assurer: "On responsabilise les employeurs. Et on fait juste des règles de bon sens qui reviennent à la normale avant la crise ".

JCH