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Qui succèdera à Noyer à la Banque de France?

François Villeroy de Galhau, qui a annoncé lundi son départ de la BNP, semble être favori pour succéder à Christian Noyer à la tête de la Banque de France.

François Villeroy de Galhau, qui a annoncé lundi son départ de la BNP, semble être favori pour succéder à Christian Noyer à la tête de la Banque de France. - BERTRAND GUAY - AFP

Deux candidatures tiennent la corde pour succéder à Christian Noyer en octobre à la Banque de France: celle du membre du directoire de la BCE Benoît Coeuré, et de l'ex-BNP François Villeroy de Galhau, avec un avantage pour ce dernier.

Qui succèdera à Christian Noyer à la tête Banque de France? A six mois de la fin de son mandat de gouverneur, censé être remis le 31 octobre prochain, les forces s'organisent. Le départ de François Villeroy de Galhau, directeur général délégué de BNP Paribas, intervenu lundi, a relancé toutes les spéculations. Avec Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, c'est l'un des noms les plus régulièrement cités.

Tout se joue entre ces deux hommes, deux poids lourds. D'un côté, Benoît Coeuré, 46 ans, l'un des membres influents du directoire de la Banque centrale européenne. Ce proche de Mario Draghi, le président de la BCE, est depuis 2012 au coeur du réacteur pour gérer la crise financière. Ce polytechnicien a travaillé à l'Insee avant d'officier à la direction de l'agence France Trésor jusqu'en 2011.

Un départ orchestré au millimètre

De l'autre côté se trouve François Villeroy de Galhau, 56 ans, un inspecteur des finances qui a fait une bonne partie de sa carrière au service de l'Etat avant de rejoindre le privé, comme directeur de cabinet de Dominique Strauss Kahn lorsqu'il était ministre de l'Economie.

Son nom circulait déjà régulièrement avant qu'il quitte la BNP. Mais depuis l'annonce officielle de son départ, tous les regards se portent sur lui. Un départ qui semble en tout cas orchestré au millimètre. Le gouvernement vient de lui confier une mission sur l'investissement. Un travail qui, selon une source proche du dossier, devrait être bouclé d'ici juillet. Juste le temps qu'il faut pour l'éloigner de BNP Paribas, et éclipser un débat sur un éventuel conflit d'intérêt.

Le choix entre les deux s'opérera sur le terrain politique. Au final, c'est bien l'Elysée qui aura le dernier mot, puisque le gouverneur est nommé par décret présidentiel. Sur ce front, il semble bien que ce soit François Villeroy de Galhau qui tienne la corde, grâce au soutien de Jean-Pierre Jouyet, l'actuel secrétaire général de l'Elysée et proche parmi les proches de François Hollande. 

Caroline Morisseau, édité par N.G.