Le rapport Gallois préconisera un très cher choc de compétitivité
Louis Gallois, qui sera reçu ce lundi par Jean-Marc Ayrault, rendra son rapport sur la compétitivité le 5 novembre prochain. D’après les premiers échos, il semblerait que l'ancien patron d'EADS entende frapper fort.
En ce qui concerne le montant, le rapport devrait recommander un choc fiscal de 50 milliards d'euros. De quoi donner un coup de fouet à l'industrie française. En partant de très haut, l'ancien patron d’EADS veut laisser une marge de manœuvre à Bercy, en espérant que le gouvernement ne descende pas sous les 30 milliards.
Miser sur la qualité plutôt que sur les coûts bas
Pour le volet contenu, il y a fort à parier que Louis Gallois s'inspire du rapport écrit il y a moins de deux ans par son ancien bras droit chez EADS, Stéphane Israël, aujourd'hui justement directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg a Bercy.
Les maîtres mots de ce rapport : investissement dans la valeur ajoutée et montée en gamme de nos industries. En somme, un véritable plaidoyer pour la compétitivité via la qualité, plutôt que via l'allègement du cout du travail.
Reste que ce choix coûterait cher, très cher. Il faudrait en effet investir dans l'enseignement supérieur, la recherche, et l'innovation entre 1 et 2 points de PIB par an. C’est-à-dire l'équivalent d'un grand emprunt, 40 milliards d’euros, tous les ans.