BFM Business
Economie et Social

Ratification des ordonnances: pas une "victoire" pour Macron, estime Mailly

Jean-Claude Mailly (FO) se félicite d'avoir fait "bouger des choses".

Jean-Claude Mailly (FO) se félicite d'avoir fait "bouger des choses". - Stéphane de Sakutin - AFP

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, admet que le président de la République a "réussi à faire une réforme du code du travail comme il l'avait annoncé". Mais il se refuse à utiliser le terme de "victoire".

La ratification des ordonnances réformant le code du travail, attendue mardi, n'est pas une "victoire" pour le président Macron, selon Jean-Claude Mailly (FO) qui se félicite d'avoir fait "bouger des choses" lors des consultations menées cet été. Le secrétaire général de Force ouvrière a reconnu, mardi sur RTL, que le président de la République avait "réussi à faire une réforme du code du travail comme il l'avait annoncé", mais refusé d'employer le terme de "victoire".

"Je ne dirai pas ça, car le dossier tel qu'il sort n'était pas celui envisagé au début", "on a fait bouger des choses", a-t-il dit. Sans discussion, "la branche (professionnelle) n'existerait plus aujourd'hui", selon lui. En revanche, il reste des "désaccords de fond" notamment sur la "question prudhomale" et la fusion des instances représentatives du personnel", réforme qui "va poser de nombreux problèmes". La suppression des CHSCT, surtout, est "la plus grande atteinte aux droits des salariés", a-t-il déclaré.

Ce sont "les actes qui comptent"

Déjà entrées en vigueur en septembre, les cinq ordonnances réformant le code du travail sont en passe d'être ratifiées à une large majorité mardi à l'Assemblée.

Interrogé par ailleurs sur la création d'un poste de secrétaire d'État chargé de la Fonction publique, Jean-Claude Mailly a salué "une bonne nouvelle", tout en prévenant que ce sont "les actes qui comptent". Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin "avait un peu tendance à laisser les gros dossiers Fonction publique sur le côté", alors que c'est un sujet "brûlant", a-t-il rappelé.

D. L. avec AFP