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Réformes: les partenaires sociaux doivent balayer devant leur porte, juge François Asselin (CPME)

Le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises a reconnu les difficultés pour les partenaires sociaux à s'entendre sur les futures réformes de l'Etat.

Ordonnances Travail, assurance-chômage, retraites… Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, les partenaires sociaux ont toutes les difficultés du monde à trouver des accords sur les grands sujets imposés par l'exécutif. Invité ce mardi sur le plateau de l'émission "12H L'Heure H" sur BFM Business, le président de la CPME François Asselin a mis en garde contre l'éviction des partenaires sociaux pour les décisions finales. "On a besoin dans un pays de corps intermédiaires constitués pour faire accepter au plus grand nombre les réformes dont le pays a besoin. Si demain, nous ne mettons pas (…) en responsabilité les partenaires sociaux, au centre du jeu, on va vers de grandes difficultés" prévient-il.

Mais le constat est finalement assez sévère: les partenaires sociaux ne semblent pas capables d'aboutir sur les négociations, notamment sur les retraites. "On doit balayer devant notre porte", juge François Asselin. "Et reconnaissons que les partenaires sociaux, depuis pas mal d'années, n'ont pas été vraiment très efficaces dans les négociations qu'ils ont pu poursuivre. D'ailleurs, on n'arrive plus à négocier."

Se raccrocher au principe de réalité

"Ce qu'il faut, c'est que tout simplement on soit dans un cadre qui nous raccroche au principe de réalité, comme dans la vie de tous les jours, de tous les Français, de tous les entrepreneurs", indique-t-il. La responsabilité, selon lui, c'est davantage de contraintes pour les syndicats et le patronat. "Pour le cas, par exemple, des retraites complémentaires des salariés Agirc-Arrco" où "on n'a pas le droit d'emprunter", poursuit-il, "comme par hasard, on est raccroché au principe de réalité et là, il faut prendre les décisions qui s'imposent."

Et de souligner: "au niveau collectif, il faut qu'on soit exactement dans la même position, rattachés au principe de réalité: pas de bras, pas de chocolat. Il n'y a pas de sous, il faut en trouver, il faut se mettre d'accord. C'est là où, d'un seul coup, on est créatif, on trouve des solutions comme pour l'Agirc-Arrco".

Thomas LEROY