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Finances publiques

Ecomouv': Larcher dénonce "l'improvisation" du gouvernement

Gérard Larcher demande une consultation du Parlement.

Gérard Larcher demande une consultation du Parlement. - BFMTV

La ministre de l'Ecologie s'est réjouie, au micro de BFMTV, de la prochaine résiliation du contrat passé entre l'Etat et la société Ecomouv'. Selon elle, "le problème est réglé et les Français ne perdent rien".

"Une improvisation du gouvernement". Gérard Larcher, président UMP du Sénat a dénoncé la future résiliation du contrat passé entre l’Etat et Ecomouv’.

"Vous ne pouvez pas prendre une telle décision sans consulter le Parlement, qui a mis en place l'écotaxe, qui en plus à la fois à l'Assemblée nationale dans une mission d'information, et au Sénat dans une commission d'enquête, s'est penché sur le dossier", a déclaré Gérard Larcher sur BFMTV.

"Jusque-là, le Parlement n'a pas été associé, il a fallu une question aujourd'hui d'actualité au gouvernement pour qu'on sache les choses", a-t-il ajouté, affirmant que le gouvernement "devra prendre en compte" le rapport de la commission d'enquête sénatoriale sur le sujet, qui avait conclu à un contrat signé en bonne et due forme.

"A un moment où nous venons de rattraper l'avis de Bruxelles sur un projet de budget en trouvant à peine quatre milliards on ne sait trop comment, voilà qu'on se destine à sans doute mettre en cause 860 millions de dépenses publiques. Je crois que ça mérite une réflexion", a affirmé Gérard Larcher.

Une "suite logique" pour Ségolène Royal

En revanche, très en pointe sur le sujet, Ségolène Royal s’est montrée satisfaite de cette décision.

La ministre de l’Ecologie avait en effet affirmé à plusieurs reprises son intention de régler le contentieux de manière juridique, après avoir annoncé la suspension sine die de l’écotaxe.

"C’est la suite logique, pragmatique et tranquille du constat que le dispositif ne fonctionnait pas, qu’il était très complexe, qu’il y avait en plus des risques de fraude très importants", a ainsi indiqué la ministre au micro de BFMTV, ajoutant qu’il y avait "une inacceptabilité sur le terrain, notamment des producteurs agricoles sur lesquels était répercutée cette taxe".

"Les Français ne perdent rien"

"Bref, un dispositif extrêmement compliqué alors qu’aujourd’hui nous avons résolu le problème de financement des infrastructures puisque les transporteurs vont payer les 4 centimes sur le gazole. Le problème est réglé, et les Français ne perdent rien", a-t-elle assuré.

Pour rappel, les transporteurs routiers devront s’acquitter d’une hausse de la fiscalité du diesel de 4 centimes par litre, afin de compenser le manque à gagner de l’écotaxe.

Y.D. et D. L.