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Retraites: "Je n'ai pas le sentiment qu'on va trop vite" juge la députée LaREM Olivia Grégoire

Invitée sur le plateau de Good Morning Business, la vice-présidente de la commission des Finances est revenue sur le dossier épineux des retraites.

La bataille des retraites s'est désormais déplacée à l'Assemblée nationale où les députés doivent débattre sur la réforme controversée. Quitte à crisper les opposants qui jugent ce texte inabouti et le calendrier trop serré.

"Je n'ai pas le sentiment qu'on va trop vite" tranche de son côté la députée LeREM et vice-présidente de la commission des Finances Olivia Grégoire, invitée sur le plateau de Good Morning Business. "Ça fait deux ans qu'on en parle, c'était dans le programme d'Emmanuel Macron. Ça arrive au Parlement, et il y a deux lectures donc il y a le temps du débat parlementaire."

Et les questions ne manquent pas, à commencer par la valeur du point qui doit théoriquement être décidé par les partenaires sociaux, à travers la conférence sur le financement qui débute en parallèle. "Je pense que c'est important de laisser – ce n'est pas deux ans, c'est deux mois - les organisations syndicales dire leur point de vue et affiner le calcul de ce point" explique Olivia Grégoire.

"Petits godillots qui ne font que voter des lois"

Une autre question reste le financement de la réforme. La semaine dernière, deux pontes de la majorité, les députés Emilie Cariou (Meuse) et Laurent Saint-Martin (Val-de-Marne), avaient envoyé un courrier de questions au Premier ministre pour exprimer leurs doutes. "Nous sommes solidaires à la Commission des Finances" de cette missive, assure Olivia Grégoire. "C'est un courrier que nous avons discuté, c'est un courrier que les 40 parlementaires commissaires au finance de la République en Marche ont signé ensemble même s'il n'est porté que par deux personnes."

"Ça veut dire qu'on fait notre job" assure la députée LaREM. "On nous traite tous les jours depuis deux ans et demi de petits godillots qui ne font que voter des lois."

Selon elle, le courrier a d'ailleurs été "très mal interprété et en fait très mal lu, voire mal lu" car il ne concernait pas, explique Olivia Grégoire, le financement de la réforme mais "en réalité, l'impact de la réforme des retraites sur l'ensemble du budget de l'Etat et des grands équilibres financiers de l'Etat."

Thomas Leroy