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Retraites: "On veut tous les chiffres sur la table" prévient le Medef

Invité sur le plateau d'Inside, sur BFM Business, le président délégué du Medef, Patrick Martin, assure que le patronat est prêt à participer à la conférence de financement pour trouver une alternative à l'âge pivot. Mais il faudra, avant tout, évaluer le coût à venir du projet de loi.

Le gouvernement est prévenu: il va falloir sortir la calculette. Car, pour le moment, c'est le flou complet sur le coût réel de la réforme sur les retraites qui doit pourtant est votée d'ici l'été. Prochaine étape, la conférence de financement proposée par la CFDT pour trouver une alternative (avant le mois d'avril) à la mesure de l'âge pivot. "On y va dans un esprit constructif mais on veut tous les chiffres sur la table" explique sur le plateau d'Inside, le président délégué du Medef, Patrick Martin.

On évoque évidemment la fameuse somme des 12 milliards d'euros à combler d'ici 2027. Mais ce sera probablement plus, en raison des gestes faits par le gouvernement auprès de certains métiers. "La revalorisation du traitement des enseignants, le minimum contributif – le minium de 1000 euros pour les plus petites retraites -… tout ça va coûter très cher" rappelle Patrick Martin.

"C'est une des inconnues que l'on a avant d'entrer en séance, on n'a pas de chiffrage" poursuit-il. "Et donc, c'est très difficile pour nous de nous exprimer. Si les chiffrages ne tiennent pas la route, il n'est pas exclu que l'on se retire de cette discussion."

Il faudra ensuite trouver la bonne recette pour arriver à un régime équilibré "sinon plus personne n'y croira" prévient Patrick Martin. Et le tout sans "augmentation du coût du travail" prévient le président délégué du Medef. Et de mettre en garde: "à la fin des fins, s'il y a une augmentation du coût du travail, le patronat se cabrera."

Thomas Leroy