BFM Business
Economie et Social

Politique monétaire: la BCE se prépare à "faire davantage" si nécessaire, assure Villeroy de Galhau 

Invité sur le plateau de Good Morning Business, le gouverneur de la Banque de France et membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, est revenu sur la crise qui secoue les marchés. "Nous sommes mobilisés mais nous restons calmes et proportionnés dans les réponses qu'il faut apporter" explique-t-il.

Garder la tête froide. C'est le message envoyé par François Villeroy de Galhau, invité sur le plateau de Good Morning Business, ce lundi. Face à l'épidémie, qui a provoqué une panique sur les marchés, pas question de sur-réagir. "Je crois que c'est très important de faire une analyse rationnelle des phénomènes de transmission économique" explique le gouverneur de la Banque de France, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE.

D'ailleurs, cette crise ressemble-t-elle à un krach, comme en 2008? "Non" tranche-t-il. "En 2008, souvenez-vous, il y avait un phénomène de perte de confiance dans certains acteurs financiers – c'était Lehman Brothers – et dans certains actifs financiers – c'était les subprimes."

"Aujourd'hui, nous sommes dans un situation très différente" poursuit-il. "Nous n'avons pas aujourd'hui d'enchaînement à partir de perte de confiance financière qui se traduise par une crise économique." 

Résultat, la BCE ne devrait donc pas intervenir pour soutenir les marchés. "Nous ne sommes pas guidés par cette volatilité" poursuit le gouverneur. "Nous sommes guidés par l'économie, la situation économique et par les faits."

"Ce qui est important, c’est de regarder ce que nous pouvons faire dans la réponse" explique François Villeroy de Galhau. "Nous devons avoir les yeux grands ouverts sur ce qu'il se passe et croyez-moi, nous sommes mobilisés mais nous devons, en même temps, garder la tête froide."

Et de glisser que la BCE se tient néanmoins prête à agir. "S'il fallait faire d'avantage et que nous avions la conviction que c'est efficace, nous pourrions le faire mais nous n'en sommes pas encore là" assure-t-il.

Thomas Leroy