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Finances publiques

Saint-martin: "Ce qui compte, c'est le regard de nos créanciers sur la qualité de notre dette"

Invité sur le plateau de Good Morning Business, Laurent Saint-Martin (LREM) estime que la dette française devra être remboursée grâce à la croissance mais que la qualité de la signature française rend le sujet moins sensible.

La dette française, c'est un des principaux sujets économiques qui va mener les débats dans les prochains moins. Elle devrait sans doute être supérieure à 115% du PIB à la fin de l'année. Un chiffre gigantesque qui inquiète forcément. "Il faut arrêter de regarder la dette uniquement en terme de ratio" tranche pourtant le rapporteur du Budget à l'Assemblée nationale Laurent Saint-Martin, sur le plateau de Good Morning Business.

"Le taux d'endettement sur le PIB n'a plus de valeur. Ce qui compte, c'est le regard de nos créanciers sur la qualité de notre dette, ce qu'on appelle la signature. La signature française, aujourd'hui, elle est excellente. Aujourd'hui, nous pouvons emprunter sur les marchés avec les meilleurs taux mondiaux."

Et de marteler : "Une dette souveraine n'est pas la même chose qu'une dette de ménage ou d'entreprise, il faut toujours le rappeler."

"Un investisseur, il est rationnel"

Pour autant, "ça ne veut pas dire que, derrière, il faut faire n'importe quoi ! il faut mener des politiques publiques qui sont en cohérence" insiste Laurent Saint-Martin. "Et donc il faut faire de la réforme structurelle."

Car l'enjeu est de maintenir la qualité de la signature française, pour lui permettre de continuer à lever facilement de l'argent. "Nous avons, depuis trois ans, permis à ce pays d'être plus compétitif et plus fort" explique le député LREM.

"Ça, c'est regardé aussi par ceux qui nous prêtent ! Un investisseur, il est rationnel. Pourquoi il achète de la dette française ? Parce que la France, tout d'abord, est un grand pays, un pays riche avec des institutions qui sont stables, capable de lever l'impôt et le recouvrer rapidement."

Reste qu'il faudra du temps pour absorber, par la croissance, cette dette. "22 points de PIB ne se remboursent pas en deux ans, c'est un endettement de long terme", prévient Laurent Saint-Martin.

Thomas Leroy