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Sarkozy et Merkel lancent un ultimatum à la Grèce

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont lancé mercredi soir un ultimatum à la Grèce, sommée de mettre en oeuvre l'ensemble du plan européen de règlement de la crise de sa dette sous peine de ne plus recevoir la moindre aide. /Photo prise le 2 novembre 2011/R

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont lancé mercredi soir un ultimatum à la Grèce, sommée de mettre en oeuvre l'ensemble du plan européen de règlement de la crise de sa dette sous peine de ne plus recevoir la moindre aide. /Photo prise le 2 novembre 2011/R - -

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont lancé mercredi soir un ultimatum à la Grèce, sommée de mettre en oeuvre l'ensemble du plan européen de règlement de la crise de sa dette sous peine de ne plus recevoir la moindre aide.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont fait part de cet ultimatum au Premier ministre grec George Papandreou, convoqué à Cannes à la veille du sommet du G20 pour s'expliquer sur son projet de référendum sur ce plan adopté le 27 octobre qui a jeté la consternation en Europe et enflammé les marchés. « Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen (...) qu'à partir du moment où un certain nombre de règles qui ont été votées à l'unanimité (...) sont respectées », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse, à l'issue de la réunion. « Si ces règles ne sont pas respectées, ni l'Europe, ni le FMI ne pourront verser le moindre centime » à Athènes.
Le président français et la chancelière allemande ont ainsi averti la Grèce qu'une sixième tranche de l'aide européenne qui devait être versée à la mi-décembre ne le serait qu'après qu'Athènes aura adopté l'ensemble du "paquet du 27 octobre" et que toute incertitude sur l'issue du référendum sera levée - autrement dit s'il se traduit par un vote positif.

«La Grèce veut-elle ou non rester dans la zone euro ?»

Ils ont insisté pour que le référendum ait lieu d'ici début décembre, pour ne pas laisser la zone euro et les marchés financiers dans une incertitude prolongée. Ils ont appelé de leurs voeux un consensus de toutes les forces politiques en Grèce et estimé que la seule question qui devait être posée était de savoir si les Grecs voulaient ou non rester dans la zone euro. « Il est clair que la question qui se trouve posée c'est celle de l'avenir européen de la Grèce : la Grèce veut-elle ou non rester dans la zone euro », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Nous, nous le souhaitons très vivement et nous ferons tous nos efforts pour que cela soit possible mais c'est au peuple grec qu'il appartient de répondre (...) et c'est sur cette question qu'il devrait se prononcer », a-t-il ajouté.
Selon Angela Merkel, le Premier ministre grec a marqué son plein accord avec cette vision des choses.

Référendum grec le 4 décembre

George Papandreou a promis d'organiser cette consultation le 4 décembre, avant l'échéance de mi-décembre, et non au début de l'année prochaine comme annoncé initialement. Il a déclaré à la presse qu'il était trop tôt pour dire qu'elle serait la question posée, pour ajouter toutefois : « Mais par essence, ce n'est pas seulement une question de programme, c'est la question de savoir si nous voulons rester dans la zone euro ».
Il a dit vouloir consulter les dirigeants de tous les partis de son pays dès son retour à Athènes et s'est dit confiant dans l'issue du référendum. « Je crois que le peuple grec est sage et qu'il est capable de prendre les bonnes décisions », a-t-il dit. « Je crois que le peuple grec veut que la Grèce reste dans la zone euro (...) Je veux dire que nous aurons un 'oui' ». Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont pour leur part dit vouloir accélérer la réponse à la crise de la dette grecque, qui menace de faire tache d'huile dans la zone euro.