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Sécurité sociale: Marine Le Pen s’attaque à Fillon et à l’ex-PDG d’Axa

Marine Le Pen a accusé François Fillon de vouloir privatiser la Sécurité sociale.

Marine Le Pen a accusé François Fillon de vouloir privatiser la Sécurité sociale. - Martin Bureau - AFP

La présidente du Front national a accusé l’ancien Premier ministre de vouloir privatiser la Sécurité sociale, afin de servir les intérêts d’Henri de Castries, ex-patron de l’assureur Axa.

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a accusé dimanche François Fillon de vouloir "privatiser" la Sécurité sociale pour offrir "un nouveau marché" à "son ami" Henri de Castries, ex-PDG d'Axa.

"Soit nous sommes dans un système de solidarité nationale, soit comme M. Fillon veut le faire, on privatise totalement la santé. C'est clair. Je ne suis pas très étonnée de ces propositions. Manifestement il veut prendre comme Premier ministre M. de Castries qui est le patron d'Axa, on ne s'étonnera pas qu'il veuille privatiser évidemment la Sécurité sociale, hein, si vous voyez ce que je veux dire", a-t-elle accusé lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Henri de Castries n'est plus PDG d'Axa depuis le 1er septembre, il a été remplacé par Thomas Buberl.

"Aucune différence" entre Fillon et Macron

"Ca pose le problème de fond", a poursuivi Marine Le Pen. "Ces gens-là, ils défendent des intérêts catégoriels ? Des intérêts particuliers ? Ils cherchent à ce que leurs amis peut-être aient un nouveau débouché, un nouveau marché? Moi, ce n'est pas ce que je défends, je défends l'intérêt général des Français, l'intérêt national, l'intérêt supérieur", a-t-elle soutenu.

Marine Le Pen a dit par ailleurs ne voir "aucune différence" entre les propositions de François Fillon et d'Emmanuel Macron, qui a tenu un grand meeting samedi à Paris. "Ah si ! Une différence majeure! L'un est pour augmenter la CSG, l'autre la TVA. Si c'est ça la différence, c'est dérisoire", a-t-elle raillé.

"Sur tous les sujets de fond, ils sont parfaitement d'accord. Ils s'inscrivent dans l'UE, la soumission aux traités, la politique d'austérité, ils refusent les frontières nationales, le patriotisme économique, la moindre forme de protectionnisme, ils veulent gagner de la compétitivité en effondrant les salaires, ils sont tous les deux pour la suppression de la durée légale du travail (Emmanuel Macron a au contraire affirmé vouloir maintenir les 35h, ndlr) (...), pour la destruction d'un système de protection sociale auquel les Français sont extrêmement attachés", a accusé l'eurodéputée.

Y.D. avec AFP