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"Si on les flique, les plus riches ne vont pas revenir"

Aurore Bergé, députée LREM sur BFM TV.

Aurore Bergé, députée LREM sur BFM TV. - BFMTV RMC

Aurore Bergé, députée LREM, a défendu ce matin sur BFMTV et RMC la transformation de l'ISF engagée par le gouvernement. Elle estime contre-productif de surveiller comment les ex-soumis à cet impôt dépenseront le surplus.

La suppression de l'Impôt sur la fortune sur le capital a été votée par l'Assemblée nationale ce week-end. Invitée de BFMTV et RMC ce lundi, la députée de la majorité Aurore Bergé a défendu cette mesure.

Il n'est "pas nécessaire d'attaquer les riches" a estimé la porte-parole de la Commission des affaires économiques à l'Assemblée, puisque ce sont "celles et ceux dont on a besoin qu'ils restent dans notre pays, et qu'ils investissent dans notre pays". "On a besoin que de l'argent soit investi dans notre pays", notamment afin de faire grossir les PME françaises: "nos entreprises sont de trop petites tailles", a ainsi martelé Aurore Bergé. 

Dans ce cadre, "j'assume pleinement la transformation de l'ISF" a déclaré Aurore Bergé, puisque la mesure consiste à "faire en sorte que personne n'ait envie de partir". "Notre job est de faire que ceux qui sont incités à partir parce qu'ils considéraient que ce qu'ils avaient à payer était trop important, que ceux-là se disent qu'ils n'ont plus d'intérêt à partir", a-t-elle ajouté.

Je ne suis pas pour aller fliquer les gens

En revanche, "notre travail en tant que parlementaire, sera d'évaluer où cet argent est passé", a prévenu la députée qui compte ainsi "aller voir les intermédiaires financiers, ces banques (que les Français sollicitent lorsqu'ils investissent, ndlr) pour regarder avec elles, concrètement ce qu'elles proposent comme investissement".

Pas question pour autant de surveiller ce que les Français anciennement soumis à l'ISF feront des sommes qu'ils n'auront plus à verser au fisc. "Moi je ne suis pas pour aller fliquer les gens, si vous envoyez comme signal qu'on supprime l'ISF sur le capital, mais en revanche, on va fliquer matin midi et soir pour savoir où vous investissez, les gens ne vont pas revenir".

N.G.