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Economie et Social

Sommet social à l'Elysée sur fond de maîtrise des dépenses

Nicolas Sarkozy reçoit ce lundi patronat et syndicats pour un sommet social qui risque d'être tendu après l'annonce de mesures pour contenir les déficits publics de la France. /Photo d'archives/REUTERS

Nicolas Sarkozy reçoit ce lundi patronat et syndicats pour un sommet social qui risque d'être tendu après l'annonce de mesures pour contenir les déficits publics de la France. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS - Nicolas Sarkozy reçoit ce lundi patronat et syndicats pour un sommet social qui risque d'être tendu après l'annonce de mesures pour...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy reçoit ce lundi patronat et syndicats pour un sommet social qui risque d'être tendu après l'annonce de mesures pour contenir les déficits publics de la France.

Promise de longue date, la réunion a officiellement pour but de discuter des "questions économiques, industrielles et d'emploi afin de dresser un bilan partagé des mesures prises face à la crise et des suites qu'il convient de leur réserver".

Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé jeudi un gel des dépenses de l'Etat sur trois ans, une baisse de 10% de ses dépenses de fonctionnement et cinq milliards d'euros d'économies sur les niches fiscales.

L'opposition de gauche a eu vite fait d'y voir un plan d'austérité, un terme contesté par le gouvernement qui parle d'"effort" nécessaire de la part de chacun dans la situation budgétaire tendue actuelle.

Les partenaires sociaux, qui ont été reçus séparément à l'Elysée pour préparer la réunion, s'attendent essentiellement à ce que le chef de l'Etat prolonge les aides à l'embauche d'apprentis, voire l'exonération des charges sur les embauches dans les très petites entreprises (TPE).

Le Parisien écrit cependant dimanche que la reconduction de cette mesure n'est "pas acquise" malgré la pression du patronat. La mesure a financé près d'un million d'emplois, pour un coût supérieur à 400 millions d'euros en 2010 après 380 millions en 2009.

Le journal écrit également que la prime de 500 euros pour certains chômeurs non indemnisables ne sera pas reconduite.

En revanche, selon le quotidien, les aides à l'embauche des apprentis seront prolongées au-delà du 1er juin. La mesure a profité à ce jour à 67.000 jeunes.

Nicolas Sarkozy ne souhaite prolonger que les mesures anti-crise "jugées utiles à l'emploi, en les recentrant sur les jeunes et les seniors", l'une des clefs de la future réforme des retraites, peut-on lire dans Le Parisien.

Pour Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, la France se prépare à une "sévère cure d'austérité" qui aura des conséquences sur les salariés.

Le dirigeant syndical, interrogé par Le Parisien, table sur la suppression de l'exemption des deux tiers d'impôt sur le revenu pour les ménages les plus modestes lors du sommet de lundi.

Officiellement, il ne sera pas question lundi de la réforme des retraites, que prépare le ministre du Travail Eric Woerth.

Les syndicats appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 27 mai pour la défense des retraites et des salaires.

Force ouvrière appelle de son côté à la grève le 15 juin uniquement sur les retraites.

Laure Bretton, édité par Grégory Blachier