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STX: Bruno Le Maire tente de calmer le jeu avec l'Italie

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie - bertrand GUAY / AFP

Le ministre de l'Économie est ce mardi à Rome pour reprendre les discussions avec l'italien Fincantieri, cinq jours après l'annonce de la nationalisation temporaire des chantiers navals de STX.

En déplacement à Rome ce mardi, Bruno Le Maire doit rouvrir les négociations sur le dossier STX. Une visite cruciale alors que le constructeur naval Fincantieri, repreneur pressenti qui souhaite acquérir plus de 50% des parts des chantiers de Saint-Nazaire, avait finalement vu sa demande rejetée jeudi dernier, le gouvernement français ayant annoncé la nationalisation temporaire de STX. Une décision vécue comme une humiliation de l’autre côté des Alpes où les réactions virulentes à l'encontre des dirigeants français se sont multipliées. 

Interrogé dans les colonnes du Corriere della Sera, le ministre de l’Économie a tenté d’apaiser les tensions. "Je me rends à Rome dans un état d’esprit très constructif. Nous sommes deux nations sœurs. Nous entendons travailler main dans la main avec l’Italie, tant dans le domaine industriel que sur l’union économique et monétaire", a-t-il affirmé, assurant qu’"aucune décision n’est tournée contre l’Italie".

La France souhaite un partenariat privé

Le locataire de Bercy a rappelé que, dans la proposition française (partage 50-50), "le président du conseil d’administration, désigné par Fincantieri, dispose d’une voix prépondérante en cas d’égalité. Fincantieri est donc clairement le pilote des chantiers navals". Et d’ajouter: "J’ai bon espoir de parvenir à un accord dans les semaines qui viennent".

Selon Bruno Le Maire, les 51% demandés par Fincantieri ne représentent qu'un symbole. Le ministre de l'Économie assure que "la solution du 50-50 permet un partenariat équilibré, où France et Italie travaillent main dans la main, d’égal à égal". Avant de répéter que "les chantiers de Saint-Nazaire n’ont pas vocation à être dirigés par l’État français". "Nous voulons un actionnaire privé et Fincantieri est aujourd’hui le meilleur industriel pour participer à ce grand projet européen franco-italien", a-t-il conclu.

P.L