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Finances publiques

Taxe d'habitation: Bruno Le Maire souhaite une mise en œuvre dès 2019

Bruno Le Maire a donné sa position

Bruno Le Maire a donné sa position - BFMTV

Le ministre de l'Économie était l'invité de BFMTV-RMC ce jeudi. Il a indiqué vouloir que l'exonération de taxe d'habitation entre progressivement en vigueur à partir de 2019 et a indiqué son mécontentement sur le dossier Hinkley Point.

Invité de BFMTV-RMC ce jeudi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est revenu sur plusieurs dossiers importants, n'hésitant pas à donner sa position sur certains sujets encore en balance au niveau de l'exécutif.

> Taxe d'habitation

Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que l'exonération de taxe d'habitation pour 80% des ménages les plus modestes serait effective d'ici à la fin de l'année 2022. Sur ce sujet, Bruno Le Maire en a toutefois dit un peu plus:

"Ce sera voté cette année et je souhaite que se soit engagé le plus vite possible. Je vous donne ma position et ensuite il y aura un arbitrage qui sera rendu par le président de la République et le Premier ministre. Je pense que commencer à partir de 2019 la suppression de la taxe d'habitation pour y aboutir d'ici à la fin du quinquennat cela me paraît un bon calendrier", a-t-il développé.

Cette exonération de taxe d'habitation avait toutefois été présentée comme une façon de faire passer la pilule amère que les retraités vont avaler. La hausse de CSG de 1,7 point (qui doit permettre de financer la suppression des cotisations salariales) va en effet alourdir la facture pour les retraités avec des pensions de plus de 1200 euros mensuels. "Cela ne sera pas exactement en même temps, je le confirme, mais je pense que l'objectif politique est le bon", a reconnu Bruno Le Maire. "J'ai conscience que nous demandons un effort aux retraités".

> Hinkley Point

EDF a annoncé en début de semaine que le coût de la centrale nucléaire britannique s'était alourdi de 1,8 milliard d'euros, à plus de 22 milliards d'euros.

"Je n'accepte pas ces coûts supplémentaires. C'est trop facile de dire 'ce n'est pas grave cela ne coûte qu'un ou deux milliards de plus'. C'est l'argent des Français et je suis comptable du bon emploi de l'argent des Français. Je ne suis pas satisfait de ce qu'il s'est passé sur Hinkley Point et je l'ai dit au président d'EDF et je lui ai demandé de prendre des mesures immédiates pour que la situation s'améliore et pour me donner des garanties sur cet investissement".

"De manière plus générale je souhaite, et j'en ai parlé hier avec la ministre des Transports (Elisabeth Borne, NDLR), que nous regardions plus attentivement la gestion et les équilibres économiques des grandes entreprises publiques de l'énergie ou du transport pour garantir que ces entreprises soient gérées de la meilleure façon possible, la plus rentable possible, et la plus conforme aux intérêts des Français", a-t-il ajouté.

> Défiscalisation des heures supplémentaires

Cette mesure, évoquée lors de la campagne d'Emmanuel Macron, semble avoir été renvoyée aux calendes grecques. "Cela n'a pas disparu, cela fait partie des possibilités lorsque la France aura créé davantage de richesses", a répondu Bruno Le Maire. "Avant de redistribuer des richesses aux Français, il faut d'abord en créer", a-t-il insisté.

J.M.