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Travail du dimanche suspendu : "On est surpris et stupéfait"

Les magasins de bricolage devront donc fermer leurs portes le dimanche jusqu'en juillet 2015.

Les magasins de bricolage devront donc fermer leurs portes le dimanche jusqu'en juillet 2015. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le Conseil d'Etat a suspendu mercredi le décret qui permettait l'ouverture dominicale de façon temporaire et jusqu'au 1er Juillet 2015 des magasins de bricolage notamment. Les travailleurs du dimanche ne comprennent pas.

On pensait que le dossier était clos, l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche est de nouveau remise en cause. Ils ne pourront plus ouvrir le dimanche et ce jusqu'au 1er juillet 2015. C'est ce qu'a décidé mercredi le Conseil d'Etat. Le caractère temporaire du décret a été jugé illégal. Un problème juridique que le gouvernement promet de régler "dans les plus brefs délais".

En attendant, ouvrira, ouvrira pas ? On ne sait pas ce que vont faire les magasins de bricolage ce dimanche mais déjà les salariés et patrons de magasins font connaitre leur position. C'est l'incompréhension la plus total comme à Boulogne au magasin Bricorama. Son directeur explique que "les salariés sont déçus" tout comme "les clients qui étaient au rendez-vous le dimanche". (Voir la vidéo)

"Je bosserai le dimanche mais au black"

Même constat chez Leroy Merlin à Ivry sur Seine. Rabat est perdu. Ce dimanche il comptait se lever pour arrondir ces fins de mois. "J'espère que je travaillerai dimanche prochain, explique-t-il. On ne comprend pas la position du gouvernement qui dit un coup oui jusqu'à juillet 2015 et maintenant il nous dit que le décret n'est plus valable". Un coup dur pour ce salarié qui comptait beaucoup sur les 300 euros supplémentaire que lui rapportait son travail le dimanche. "Ça craint parce que ma femme ne travaille pas et que 300 euros de plus ça fait la moitié d'un loyer. Franchement je vais travailler au black pour compenser ça. Je vais travailler le dimanche mais au black. On va tricher pour trouver un billet en plus".

Aussitôt la décision du conseil d'Etat connu, le ministre du travail Michel Sapin a promis un nouveau décret. Insuffisant pour rassurer les salariés mais suffisant pour les syndicats. Jean-Claude Mailly expliquait ce jeudi sur RMC : "C'est une bonne nouvelle, ce décret a été pris dans l'irrespect des textes actuels, le gouvernement doit revoir sa copie, ça va dans le bon sens".

La Rédaction avec J. Zeghoudi