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Travail du dimanche: Thierry Mandon (PS) fait part de ses "interrogations"

Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes, était l'invité de BFM Business, lundi 2 décembre.

Thierry Mandon, porte-parole des députés socialistes, était l'invité de BFM Business, lundi 2 décembre. - -

Le porte-parole des députés socialistes était l'invité de BFM Business, lundi 2 décembre. Il a émis certaines réserves concernant le rapport Bailly sur travail dominical, mais a aussi évoqué la réforme fiscale et l'emploi.

Invité de BFM Business, ce lundi 2 décembre, le porte-parole des députés socialistes a évidemment évoqué l'actualité du jour, à savoir le travail dominical. Interrogé sur le rapport Bailly, remis plus tôt dans la journée à Jean-Marc Ayrault, Thierry Mandon a livré un avis mitigé. "J’ai trois points d’accord avec le rapport", a-t-il déclaré. "D’abord, garder le principe de la non généralisation de la 'foire commerciale' le dimanche. Deuxièmement, la lisibilité. Parce que ces histoires de zone touristique, de zone commerciale à l’initiative des préfets, de dérogation des maires, etc. Tout ça est absolument illisible. Troisièmement, la convergence des salariés qui travaillent le dimanche."

Cependant, il subsiste pour le député de l'Essonne "deux interrogations". "Je pense qu’il faut élargir les secteurs. Le bricolage va avoir droit à une ouverture temporaire autorisée par les préfets, c’est un vrai sujet", a-t-il affirmé. "Le deuxième point, c’est l’ameublement, les secteurs sur lesquels se sont créées des habitudes de consommation depuis des années. Il ne faut pas retirer à terme ces secteurs de l’autorisation. Voilà ce qu’il faudra examiner lors de la présentation du projet de loi."

Il faut faire les 60 milliards d'économies budgétaires

Thierry Mandon a également évoqué la réforme fiscale engagée par le gouvernement. S'il a reconnu "un vrai problème d’illisibilité, d’injustice, de niveau record de l’impôt", il a insisté sur le fait que le Premier ministre avait également annoncé "un plan d’économies sur la dépense publique de 60 milliards sans précédent depuis la seconde guerre mondiale". "Maintenant il faut les faire, et donc il faut des réformes structurelles", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les chiffres encourageants du chômage pour le mois d'octobre, le porte-parole de la majorité s'est voulu prudent. "C’est le début d’une amélioration du marché de l’emploi. Mais il faut mesurer à quel point c’est fragile. Elle n’est pas vraiment liée à une reprise économique. Elle est liée à la réussite de la politique de l’emploi et des contrats aidés."

Il a ainsi saisi l'occasion pour défendre les emplois d'avenir: "Ça coûte cher, mais c’est très important. Ça diffuse la valeur travail dès le plus jeune âge à des jeunes qui, sinon, seraient au chômage et se retrouveraient le bec dans l’eau après leurs études."

Y. D.