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Travert veut dédier des terres de Notre-Dame-des-Landes à l'agriculture bio

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- - Frank Perry - AFP

Le ministre de l'Agriculture a évoqué ce jeudi la possibilité que les terres du projet abandonné d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes soient cultivées biologiquement pour fournir la restauration collective.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a proposé jeudi d'assigner les terres de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) à la production de produits bio et sous signe de qualité pour alimenter la restauration collective régionale, lors d'un entretien sur Sud Radio.

"C'est une idée que je lance, pourquoi ne pas réserver une partie de l'utilisation de ces terres à la restauration collective pour des produits en agriculture biologique ou des produits sous signe de qualité, qui pourraient permettre de fournir à la région des produits, car nous avons pris l'engagement de mettre 50% de produits bio ou sous signe de qualité dans la restauration collective, à l'horizon 2022", a indiqué le ministre.

"Nous pouvons faire un certain nombre d'expériences sur les pratiques agronomiques, sur l'agriculture biologique puisque nous sommes dans les États généraux de l'alimentation, il y a un projet de loi qui arrive le 31 janvier prochain au conseil des ministres", a-t-il expliqué.

Les questions de réappropriation à trancher

Avec Nicolas Hulot, "nous allons travailler ensemble, il peut y avoir des divergences sur les trajectoires à apporter mais les objectifs sont communs. Nous avons un objectif commun c'est de recréer une zone économique autour de l'agriculture. Ces terres vont revenir à l'agriculture", a assuré le ministre.

Stéphane Travert a rappelé que "ceux qui occupent le site de manière illégale devront partir à partir du 30 mars, et ceux qui possédaient des terres et ont été expropriés, les propriétaires qui sont restés sur site pourront rester eux et travailler pour accompagner le projet sur lequel nous allons désormais travailler".

"Nous verrons comment les conditions de réappropriation des terres pourront se faire". "Après il faudra regarder comment nous pourrons accueillir d'autres agriculteurs qui souhaitent porter un projet. Mais en aucun cas il ne peut y avoir d'occupation illégale du terrain", a-t-il ajouté.

Après des années de controverse, l'exécutif a choisi mercredi d'abandonner le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, malgré des décisions de justice et une consultation locale favorables, au profit d'un réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes.

N.G. avec AFP