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Un programme économique de rentrée bien chargé pour le gouvernement

A partir de mercredi, le gouvernement va reprendre tous les dossiers laissés en suspens lors de la trêve estivale.

A partir de mercredi, le gouvernement va reprendre tous les dossiers laissés en suspens lors de la trêve estivale. - -

La trêve estivale prend fin mercredi 22 août. Les ministres vont s’atteler au bouclage du Budget 2013. Mais Pierre Moscovici a déjà affirmé qu’une révision à la baisse de la croissance n’était pas d’actualité.

De nombreux dossiers sensibles attendent le gouvernement pour sa rentrée, prévue mercredi 22 août. Ainsi, un casse-tête s’annonce pour Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances. Il va devoir contenir le déficit à 3% du PIB, comme l’impose la règle d’or. Mais il doit surtout composer avec une prévision de croissance de 1,2%.

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, il indique qu’une révision de la croissance pour 2012 n’est "pas d'actualité". Pierre Moscovici y déclare aussi que, "dès lors que nous sommes capables de relancer la dynamique en Europe et en France, nous avons un réel potentiel de croissance en 2013". Et d’ajouter qu’une croissance faible n'est "pas une fatalité".

Le débat sur la CSG relancé

Le gouvernement va aussi rouvrir ses autres dossiers, mis en suspens lors de la période estivale. Ainsi, il va devoir préciser la taxation à 75% des très hauts revenus, ou mettre en place le dispositif de blocage des prix des carburants ainsi que le doublement du plafond du livret A. Et le gouvernement va aussi devoir trouver 33 milliards d'euros pour boucler le budget 2013.

En attendant, la majorité a soigneusement détricoté les réformes Sarkozy afin d'éviter tout dérapage budgétaire pour cette année. C'est dire si les marges de manœuvre sont faibles pour l'an prochain.

La hausse de la TVA a d'ores et déjà été exclue, il reste donc un levier, puissant: l'augmentation de la CSG. Un point de hausse qui représente 11 milliards d'euros de plus dans les caisses de l'Etat. Après avoir joué au chat et à la souris pendant quelques semaines, le gouvernement n'a pas formellement exclu sa hausse pour l'année prochaine.

Jean-Baptiste Huet et BFMBusiness.com