Affaire Tapie: quelle sera la défense de Christine Lagarde?
Il fallait tout solder d'un coup. Voilà le principal argument de Christine Lagarde en 2008. Un argument qu'elle devrait reprendre aujourd'hui devant la commission de l'instruction de la Cour de Justice de la République (CJR).
Son raisonnement : c'est que derrière l'affaire Tapie, il y avait une douzaine de procédures en cours qui traînaient depuis plus de 15 ans. Et 3 milliards d'euros qui étaient demandés au total à l'Etat.
L'avantage de l'arbitrage, selon Christine Lagarde, était donc de regrouper toutes ces différentes plaintes, et de plafonner la facture à 300 millions d'euros sans les intérêts.
Tourner la page
Mais, aprés la décision du tribunal d'arbitrage, pourquoi n'a-t-elle pas déposé un recours ? Elle expliquait en 2008 que les avocats et professeurs de droits consultés par Bercy assuraient que l'Etat avait trop peu de chance de gagner devant une juridiction classique.
Christine Lagarde a répété maintes et maintes fois : "il fallait tourner la page et s'en tenir à la décision du Tribunal arbitral". Une décision qui, pour la patronne du FMI, n'a rien de politique, et n'était rien d'autre que prise en droit.
Ce matin, sur Europe 1, son ancien directeur de cabinet à Bercy, Stéphane Richard, a, en tout cas, estimé: "aujourd'hui, soit on démontre qu'il y a eu fraude, une magouille, et à ce moment-là je pense qu'il est légitime qu'il y ait un recours et à titre personnel je m'y joindrais car j'estime être victime d'une telle fraude si elle a existé".
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