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Finances publiques

Valls: l'accord sur la rémunération des fonctionnaire fera fi de l'aval de la CGT

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- - Mehdi Dedouach

Le Premier ministre a indiqué ce mercredi 30 septembre que cet accord s'appliquera malgré le refus de la CGT, qui empêche d'obtenir les 50% des voix nécessaires.

Manuel Valls a annoncé mercredi que l'accord sur la rémunération des fonctionnaires négocié depuis un an "s'appliquerait", même s'il n'a pas obtenu l'accord de syndicats représentant au moins 50% des voix, du fait notamment des refus de la CGT, FO et Solidaires.

"Face à une situation inédite, il faut sans doute une décision exceptionnelle. (...) Nous avons décidé, avec Marylise Lebranchu (ministre de la Fonction publique), que l'accord approuvé par six organisations syndicales s'appliquerait à l'ensemble des fonctionnaires", a déclaré le Premier ministre sur France Inter.

Chantier inédit depuis 25 ans, le projet d'accord sur la rémunération des fonctionnaires, semblait nettement compromis après la fin de non-recevoir opposée mardi par la CGT, premier syndicat de la fonction publique, et d'autres syndicats. Initialement, Marylise Lebranchu avait indiqué que faute d'accord majoritaire, le gouvernement retirerait toutes ses propositions, y compris celle sur une négociation salariale en février, alors que le point d'indice, qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires, est gelé depuis 2010.

Au nom du progrès

Mais "je ne veux pas, nous ne voulons pas que ce progrès, le résultat d'un an de négociations, soit bloqué par le refus de s'engager de certains, le refus de prendre leurs responsabilités", a expliqué Manuel Valls.

"Six syndicats sur neuf représentatifs de la fonction publique ont dit qu'ils signeraient l'accord, trois ont annoncé qu'ils ne signeraient pas. Les six sur neuf représentent 49% des fonctionnaires. Je reconnais que cela ne fait pas 50%.

Dans la fonction publique de l'Etat, qui représente pratiquement la moitié des fonctionnaires, les signataires sont très largement majoritaires, c'est-à-dire 59%", a-t-il expliqué. Cet accord est "nécessaire" et "indispensable", notamment "pour revaloriser progressivement d'ici à 2020 tous les salaires à l'embauche et tous les salaires en fin de carrière". Il est également "indispensable pour améliorer la mobilité parce qu'il y a beaucoup trop de rigidité dans la fonction publique", a estimé le Premier ministre.

J.M. avec AFP