BFM Business
Economie et Social

Vidalies: "On ne fait plus financer par SNCF Réseau la construction de lignes nouvelles"

Alain Vidalies ne veut pas que "le Réseau  finance GPSO".

Alain Vidalies ne veut pas que "le Réseau finance GPSO". - Martin Bureau - AFP

La dette de SNCF Réseau dépassait les 44 milliards d'euros fin juin. Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports, ne veut donc pas que le gestionnaire du réseau ferré français finance le grand projet ferroviaire du sud-ouest, censé relier Bordeaux à Toulouse en 2024.

SNCF Réseau accablé par une dette abyssale que le gouvernement refuse d'alléger, ne financera plus "la construction de lignes nouvelles", a affirmé le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies.

"On ne fait plus financer par Réseau (...) la construction de lignes nouvelles", a déclaré Alain Vidalies au Sénat lors de son audition par la Commission de l'aménagement du territoire. "Soit on trouvera une autre solution, soit ça ne se fera pas", a-t-il insisté. La dette de SNCF Réseau, gestionnaire du réseau ferré français, qui dépassait 44 milliards d'euros fin juin, doit être plafonnée par une "règle d'or" inscrite dans la réforme ferroviaire d'août 2014.

Mais son décret d'application n'est toujours pas paru deux ans plus tard. "Nous avons soumis le décret au Conseil d'État (qui) a estimé la semaine dernière qu'il ne pouvait pas statuer avant d'avoir saisi l'Arafer", le régulateur du secteur ferroviaire, "ce qui va reporter forcément la publication du décret", a indiqué le secrétaire d'État.

"On ne peut pas aggraver la situation de Réseau"

Alain Vidalies a néanmoins assuré que "le dispositif envisagé par le gouvernement exclura toute participation de SNCF Réseau dans les projets de lignes nouvelles en tracé neuf".

"En clair, c'est pas Réseau qui va financer GPSO", le grand projet ferroviaire du sud-ouest, censé relier Bordeaux à Toulouse en 2024 et à Dax en 2027 pour un coût total évalué à 8,3 milliards d'euros. "On ne peut pas aggraver la situation de Réseau", a-t-il ajouté, deux semaines après le refus de l'exécutif de reprendre tout ou partie de la dette de l'entreprise publique, au nom de la réduction des déficits de l'Etat.

Le gouvernement a aussi fait voter à l'Assemblée une première entorse à sa "règle d'or", en permettant à SNCF Réseau d'investir environ 250 millions d'euros dans la construction du CDG Express, la ligne entre Paris et l'aéroport de Roissy attendu fin 2023.

D. L. avec AFP