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"Plus on attend pour solder ce problème, plus ça coûte cher aux Français"

Amélie de Montchalin était l'invité de BFMTV-RMC.

Amélie de Montchalin était l'invité de BFMTV-RMC. - BFMTV-RMC

VIDEO - La députée, référente LREM pour le budget, était l'invitée de BFMTV-RMC. Elle a expliqué que pour compenser l'annulation de la taxe sur les dividendes, le gouvernement devait présenter un projet de loi de finances rectificative d'urgence.

La députée Amélie de Montchalin, référente LREM pour le budget, a défendu le recours à un projet de loi de finances rectificative d'urgence, après l'annulation de la taxe sur les dividendes. Le gouvernement devrait présenter cette semaine un projet de loi de finances rectificative d'urgence consacré au règlement du litige né de l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la taxe sur les dividendes, instaurée par François Hollande en 2012, qui le contraint à rembourser 10 milliards d'euros.

"On va gérer ce problème de manière séparée", a expliqué Amélie de Montchalin sur BFMTV et RMC. "Il faut absolument que le passé ne pollue pas nos ambitions et notre cap", a-t-elle affirmé, précisant que le texte serait "voté le plus vite possible". "Parce ce que si on ne va pas vite, le Conseil constitutionnel nous dit qu'il faut payer des intérêts de 4,8%. Ça veut dire que plus on attend pour solder ce problème, plus ça coûte cher aux Français", a-t-elle plaidé.

Manque à gagner pour le gouvernement

Interrogée sur le manque à gagner pour le gouvernement, la députée a indiqué que le gouvernement avait "provisionné un peu plus de 5 milliards, et c'est effectivement ce qu'on va rembourser". "Et le reste du manque à gagner, ce sont les entreprises elles-mêmes qui nous aident à faire la manip' pour qu'on soit dans les clous, qu'on respecte nos engagements européens".

Selon une source proche du dossier, la piste privilégiée est un prélèvement exceptionnel portant sur l'impôt sur les sociétés (IS) pour les entreprises ralisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.

D. L. avec AFP