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À Davos, Macron défend la mondialisation mais lance un avertissement

À Davos, le président français a dénoncé les inégalités nées de la mondialisation, et a plaidé pour un nouveau "contrat mondial".

"La mondialisation connait une crise majeure et ce défi requiert un effort énorme". Devant l'élite politique et économique mondiale réunie à Davos, Emmanuel Macron n'a pas uniquement chanté les louanges du libre-échange et de la globalisation. Après avoir vanté ses réformes et annoncé le retour de la France au premier plan ("France is back"), il a aussi évoqué les effets pervers du système actuel, à l'heure ou les tentations protectionnistes connaissent un net regain.

Et alors que l'année 2018 devrait être un bon cru pour l'économie mondiale, le chef de l'État a rappelé aux dirigeants présents que "la croissance économique n'(était) pas une fin, c'est un moyen. Et elle nous a fait oublier ce que les peuples sont prêts à accepter pour l'obtenir."

"On a fait croire que la croissance concernait tout le monde. Ce n'est pas vrai. Elle est de moins en moins juste, concentrée sur les 1%" les plus riches", a-t-il poursuivi, quelques heures après la publication d'une étude de l'ONG Oxfam. "La répartition de la valeur ajoutée n'est plus juste", a-t-il martelé, avant de demander un "nouveau contrat mondial" destiné à "partager, investir et protéger". Avant de lancer un avertissement: sans rééquilibrage, "ce seront les nationalismes, les extrémismes qui dans cinq ou dix ans gagneront dans tous les pays".

Y.D.