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Finances publiques

Tabac, vitesse, Airbnb, chômage…ce qui change en juillet

VIDÉO- Même si tout le monde pense aux vacances, il ne faut pas oublier que ce mois de juillet 2018 marque l'entrée en vigueur de plusieurs changements qui ont un impact dans le quotidien des Français. Tour d'horizon.

Abaissement de la vitesse maximale autorisée à 80km/h

Le 1er juillet, 400.000 km de routes seront limitées à 80km/h et non plus 90km/h. Cette limitation de vitesse s'applique aux routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière), soit 40% du réseau routier français. Certaines portions de routes nationales et départementales à chaussée unique resteront à 90km/h : ce sont les zones de dépassement, quand la voie se dédouble pendant quelques centaines de mètres. D’après le gouvernement, cette réforme devrait réduire la mortalité sur les routes.

Revalorisation des allocations chômage

2,5 millions de chômeurs indemnisés vont bénéficier d'une augmentation de 0,7%. L'allocation minimale passe à 29,06 euros par jour contre 28,86 actuellement. Cette mesure un coût de 200 millions d'euros sur le deuxième semestre 2018 et 2019, a indiqué l'Unédic .

Augmentation du prix du tabac

Toutes les marques de cigarettes ne sont pas concernées par cette hausse de prix qui entre en vigueur le 2 juillet. Seules les références les moins chères, vendues autour de 7,50 euros le paquet, voient leur prix passer à 7,70 ou 7,80 euros. La liste est consultable dans le JO du 9 juin 2018.

Par exemple, le paquet de Benson and Hedges Original Red de 20 cigarettes augmente en revanche à 7,80 euros, contre 7,50 euros précédemment. Celui de Winston Connect Blue passe de 7,60 euros à 7,70 euros. Les deux marques sont, comme les Camel, vendues par le groupe Japan Tobacco.
Le prix moyen du paquet de 20 cigarettes reste stable à 7,90 euros, en attendant la prochaine hausse de 50 centimes prévues en avril 2019. L'objectif est d'aboutir à un prix de 10 euros le paquet d'ici 2020, afin de réduire la consommation de tabac.

Augmentation du prix du gaz

La facture des abonnés aux tarifs réglementés du gaz va s'alourdir plus que prévu. Alors que la Commission de régulation de l'énergie recommandait une augmentation de 6,5%, le gouvernement a tranché pour 7,3%. En cause : les coûts d'approvisionnement qui ont augmenté plus que prévu au mois de juin. En moyenne, cela représentera une augmentation de 8 euros pour un foyer qui se chauffe au gaz.

Amélioration de l'indemnisation des maladies professionnelles

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 modifie le point de départ de l'indemnisation des maladies professionnelles. Avant le 1er juillet, c'était la date du certificat médical initial de maladie professionnelle qui était prise en compte, alors que plusieurs mois pouvaient s'écouler entre la première consultation médicale portant sur ces troubles de santé et l'établissement d'un lien avec l'activité professionnelles du patient. Désormais, c'est la date de la première visite où est constatée la maladie qui est prise en compte pour l'indemnisation.

Disparition progressive d'Autolib

Le service d'auto-partage entame son retrait dès le 2 juillet, en diminuant progressivement le nombre de stations et de véhicules disponibles. Autolib sera arrêté définitivement le 31 juillet. Les abonnés au service Premium ne seront pas facturés pour le mois de juillet.

Fin du crédit d'impôt pour le changement de fenêtres

Après l'exclusion des volets et des portes d'entrée au 1er janvier, c'est au tour des fenêtres de ne plus bénéficier du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE). Les propriétaires qui remplaçaient le simple vitrage par du double vitrage bénéficiaient d'un avantage fiscal s'élevant à 15% du montant dépensé pour le matériel. Les chaudières à fioul à hautes performances énergétiques sortent aussi du dispositif ce 1er juillet.

Airbnb étend la collecte automatique de la taxe séjour

23.000 communes françaises sont concernées. Elles viennent s'ajouter à la cinquantaine de villes grandes et moyennes où la plateforme de réservation prélève déjà la taxe de séjour directement lors de la réservation. Une mesure qui facilite la tâche des hébergeurs qui n'ont plus à la collecter pour ensuite la reverser à la mairie… et évite aussi les fraudes. En 2017, Airbnb avait ainsi reversé 13,5 millions d'euros de taxe de séjour à 50 villes françaises.

La rédaction