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Woerth : « On n’attend pas la croissance, on va la chercher »

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Chiffres à l'appui et se voulant rassurant, le ministre du Budget Eric Woerth a défendu la politique du gouvernement en matière de croissance. Pas de récession à l'horizon, selon lui.

Invité des GG lundi 17 novembre, Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, s'est défendu dans la polémique sur une éventuelle récession en France : « La récession n'est pas un mot tabou. Mais les mots ont souvent un sens qui dépasse leur propre signification, donc il faut faire attention à ce qu'on dit. On n'est pas là pour mettre le moral de l'ensemble des Français à zéro. Au contraire, on est là pour essayer d'impulser. On ne prend personne pour des imbéciles, je ne connais pas de gouvernement qui ait autant dit la vérité. Franchement, on fait tout ce qu'on peut pour bien dire où on va ».

Il a tenu à justifier, chiffres à l'appui, la politique du gouvernement : « En 2008, il y aura bien une croissance puisqu'elle sera autour de 1%. En 2009, on a complètement revu nos prévisions : on avait prévu aux alentours d'1,5% de croissance au moment du budget, nous avons revu nos prévisions et nous avons adapté le budget sur 0,5%. C'est une croissance, une croissance très faible. Mais je ne vais pas mentir : quand vous faites 0,5%, ce n'est pas de la récession ! On essaye d'être les plus prudents, les plus attentifs possibles, de donner les chiffres tels qu'ils sont. Mais on n'est pas en train de les modifier tous les 3 jours. On fait très attention et on essaye d'être extrêmement combatifs. On n'attend pas la croissance, on va la chercher. On réforme, on modifie ».

D'autre part, il a évoqué la crise du crédit et l'attitude des banques : « C'est vrai qu'il y a un décalage entre ce que les banques nous disent sur le plan national et probablement ce qu'elles font sur le plan local. D'où la mise en place de comités départementaux. Nous avons déjà menacé, nous allons continuer à le faire. Il ne faut pas jeter le banquier avec l'eau de la banque, mais il faut que cette profession retrouve ses lettres de noblesse. Cela veut dire continuer à prêter au monde économique. Et il faut évidemment que l'on vérifie que tout ce qui a été fait au niveau de l'Etat français doit être sanctionné si ça n'est pas suivi d'effets ».

La rédaction-Les Grandes Gueules