Amazon va faire taire les rires angoissants de son assistant vocal

Amazon va corriger les rires inquiétants et intempestifs qu'émet parfois son assistant vocal Alexa. C'est une phrase mal interprétée par le système qui provoque cet étrange comportement, jugé effrayant par nombre d'utilisateurs.

Un assistant vocal peut-il vous faire peur alors qu'il est censé vous aider dans votre vie quotidienne ? C'est le paradoxe que va tenter de corriger Amazon dont l'assistant vocal connecté Alexa se met soudainement, dans certains cas, à émettre un rire sardonique qui effraie les foyers qui en sont équipés.

De nombreux autres utilisateurs ont fait état sur les réseaux sociaux de cet étrange comportement, certains disant avoir été quelque peu effrayés par leur appareil à commande vocale. Sur Twitter, sur la vidéo postée par un internaute, on peut entendre un "hahaha" un peu inquiétant sortant d'une enceinte connectée.

Mais, selon Amazon, aucun esprit maléfique n'est impliqué: Alexa est simplement parfois un peu dur d'oreille. "Dans de rares circonstances, Alexa peut par erreur entendre "Alexa, ris", ce qui déclenche son hilarité intempestive", a expliqué un porte-parole du groupe américain.

"Nous sommes en train de changer cette phrase": la phrase qui déclenchera désormais le rire sera : "Alexa, peux-tu rire ?", moins susceptible d'être mal interprétée, a-t-il encore expliqué.

Ce n'est pas la première fois que des comportements insolites d'assistants vocaux sont rapportés. Selon un média allemand, un utilisateur a ainsi vu en novembre 2017 son haut-parleur activé par Alexa passer spontanément -et en son absence- de la musique à volume maximal en pleine nuit, au point que les voisins avaient appelé la police.

Lancé en 2014 par le géant américain Amazon, Alexa -bardé d'intelligence artificielle- est présent dans des millions d'appareils électroniques et arrive même dans des voitures. Google, Microsoft ou Apple ont aussi leur assistant vocal. Amazon doit lancer en France son assistant Alexa dans les prochaines semaines.

F.Bergé avec AFP