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Cette prothèse de main robotisée étonne par son réalisme

Des scientifiques italiens ont présenté leur dernier prototype baptisé Hannes qui offre des perspectives d'amélioration notables pour les personnes ayant perdu un membre.

Leur prothèse se rapproche de plus en plus d'une main humaine tant dans son apparence que dans son contrôle. Des scientifiques italiens poursuivent leurs recherches pour mettre au point une main bionique. Après trois ans de développement, les chercheurs ont présenté leur dernier prototype baptisé Hannes. Sa conception est confiée au Rehab Technology laboratory mis en place par l'Institut italien de technologie (IIT) et l'Institut national des assurances contre les accidents du travail (INAIL).

Comme d'autres modèles déjà sur le marché, le dispositif utilise des capteurs qui permettent à l'utilisateur d'attraper des objets de la même manière qu'avec une main valide. L'appareil se différencie de la concurrence par la légèreté de sa conception, qui permet des mouvements plus naturels ainsi qu'une meilleure précision.

"Des technologies reposant sur l'intelligence artificielle"

Les signaux émis par les muscles sur la partie amputée sont détectés par la prothèse. "Nous utilisons des technologies qui reposent sur l'intelligence artificielle pour permettre un contrôle complètement physiologique. Le patient pense à son membre manquant lors d'une activité et sa prothèse réagit", explique Emanuele Gruppione, de l'Inail.

Contrairement à d'autres technologies qui impliquent de placer un moteur dans chaque doigt, un seul moteur fait bouger les différentes parties de la main. Cette innovation présente des avantages non négligables: elle allège l'ensemble, divise les coûts de production et diminue le temps de recharge de l'appareil. Ces améliorations sont plébiscitées par les utilisateurs.

A l'âge de 15, Marco Zambelli a perdu sa main dans un accident du travail. Ce soixantenaire de la région de Bologne participe au programme d'élaboration de la prothèse en tant que testeur. "J'avais appris à tout faire avec ma main gauche, je peux refaire des choses avec celle de droite. C'est un processus sur lequel je travaille chaque jour", explique-t-il. L'homme se réjouit par exemple de pouvoir reconduire. Aujourd'hui, lorsqu'il utilise un couteau à table, il met au défi n'importe qui de deviner qu'il utilise une main artificielle.

Elise Maillard