BFM Business
Services

Cinq règles d’or pour choisir son téléviseur avant la Coupe du monde de football

Avant la compétition de football, de nombreux foyers s’apprêtent à renouveler leur téléviseur. Face à une offre toujours plus large, voici cinq conseils pour ne pas se tromper.

Pour les fabricants de téléviseurs, la Coupe du monde de football implique souvent une hausse importante des ventes avant l’été. En magasin, les animateurs des différentes marques vantent les mérites des derniers produits haut de gamme, dont les tarifs grimpent jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Mais la facture peut également s’alléger, en fonction de ses attentes et de sa consommation de contenus. Nous avons listé cinq points-clés sur lesquels s’arrêter pour éviter de se tromper.

1. Choisir la bonne taille

Au moment de choisir un téléviseur, on constate que le prix augmente de façon exponentielle en fonction de la diagonale de l’écran. A titre d’exemple, une TV QLED signée Samsung vaut 2000 euros au format 55 pouces et 3000 euros au format 65 pouces. Alors que la taille grimpe de moins de 20%, le prix est 50% plus élevé. S’il ne faut pas voir trop petit, il est donc primordial - et très rentable - de ne pas voir trop grand.

Pour définir le bon format, il faut tenir compte de la taille de son salon, et surtout du recul que l’on aura depuis son canapé. Le moyen le plus simple de définir la distance de recul optimale est de multiplier la taille de la diagonale du téléviseur par deux. La seule difficulté réside dans le fait que les marques communiquent en pouces, bien que la taille en centimètres soit souvent indiquée sur la fiche technique. Pour rappel, un pouce équivaut à 2,54 centimètres. Pour une TV de 55 pouces (140 centimètres), il faudra donc compter 2,8 mètres de recul.

Conclusion : le choix du format est essentiel, tant les prix dépendent des quelques pouces supplémentaires. Il suffit de calculer la distance de recul idéale pour ne pas se tromper.
-
- © -

2. Choisir la bonne technologie

Actuellement, l’immense majorité des télévisions écoulées sont équipées de dalles LCD, une technologie peu coûteuse et bien maîtrisée par les fabricants. Il existe cependant deux types d’écrans haut de gamme qui se démarquent du lot: l’OLED et le QLED. Deux termes proches, derrière lesquels se cachent des technologies bien différentes.

Le QLED est utilisé par Samsung pour ses modèles haut de gamme. Il s’agit en fait d’une évolution de la technologie LCD, qui permet d’obtenir une image mieux colorée et mieux contrastée que sur les écrans LCD traditionnels. Elle a également pour avantage de permettre un excellent niveau de luminosité.

Les TV OLED sont commercialisées par LG depuis 2013 pour se démarquer du LCD. La principale force de l’OLED est sa gestion des noirs, et donc du contraste. Sur du LCD (ou du QLED), une zone noire est une zone où la lumière est cachée par un filtre - qui en laisse malgré tout passer une infime partie. Sur de l’OLED, une zone noire est une zone où le pixel est “éteint”. Une dalle OLED est donc capable de créer un noir parfait, avec un taux de contraste infini. En revanche, sa luminosité est souvent inférieure à celle d’un écran LCD/QLED. Notons que LG vend aussi ses dalles OLED à d’autres marques (Sony, Panasonic, Philips), qui les intègrent à leurs propres produits.

Conclusion : l’OLED correspondra à ceux qui, en plus du sport, sont amateurs de cinéma. Ces téléviseurs impressionnent par leur gestion du contraste, par exemple pour afficher des zones sombres. Le QLED est plus lumineux, avec des couleurs naturelles, et est donc très efficace pour regarder un match de foot. Au format 55 pouces, il faut compter environ 2000 euros pour se les offrir. Un écran LCD (non QLED) sera quant à lui plus économique - à partir de 700 euros pour du LCD 55 pouces en 4K.
-
- © -

3. Choisir le bon système d’exploitation

Les téléviseurs estampillés Smart TV se généralisent de mois en mois, et sont ceux vers lesquelles il faut désormais se tourner. Ces appareils sont aujourd’hui de véritables ordinateurs, où l’on installe ses applis comme sur un smartphone. Il est donc essentiel de tenir compte de l’OS (système d’exploitation). On retrouvera ainsi webOS chez LG, Tizen chez Samsung et Android TV chez Sony. L’idéal est de tester les différentes interfaces en magasin, dans la mesure où elles nous accompagneront au quotidien. Il faut par ailleurs tenir compte de la compatibilité de l’OS avec ses services préférés.

Conclusion : pour peu que l’on s’y familiarise, une Smart TV complète - ou remplace - très efficacement une box grâce à ses applis.

4. Choisir la 4K

L’immense majorité des téléviseurs sont désormais estampillés Ultra HD 4K. Cela signifie qu’ils sont capables d’afficher une définition supérieure, qui permet d’obtenir un meilleur niveau de détails. A l’heure actuelle, les contenus diffusés en 4K restent rares. On les trouve notamment sur des services comme Netflix, ou sur Canal+. Certains matchs de la Coupe du monde seront également diffusés en 4K. Mais l’achat d’un téléviseur est un investissement sur plusieurs années, qui doit être pertinent pour tenir compte des prochaines évolutions.

Conclusion : Encore marginale, l’Ultra HD 4K deviendra le nouveau standard dans les prochains mois.

5. Oublier les TV incurvées

Après la disparition des téléviseurs 3D, une autre mode est en train de se dissiper: celle des écrans incurvés. Largement mis en avant ces dernières années, ils promettent une immersion toujours plus grande… pour celui qui se retrouve parfaitement face à l’écran. La courbe de la dalle nuit en revanche à la qualité d’affichage, dès lors que le spectateur doit se décaler sur le côté. Ce qui arrive fréquemment lorsque plusieurs amis se disputent un canapé. En rayon, les TV incurvées se font de plus en plus rares, et sont progressivement abandonnées par les fabricants. A moins de bénéficier d’une belle réduction pour liquidation de stock, l’investissement n’est pas pertinent.

Conclusion : après de belles promesses et quelques défauts, les TV incurvées devraient prochainement disparaître des magasins.
https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co