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Comment Shadow, la pépite du cloud gaming français, compte sur Google Stadia pour booster sa croissance

Invité sur BFM Business, Emmanuel Freund, cofondateur de Shadow, a tenu à préciser que ce n'est pas parce que Google investit aujourd'hui le monde du jeu vidéo en ligne que sa société risque de perdre des utilisateurs pour autant. Au contraire.

Dans un marché du jeu vidéo qui pesait en 2018 près de 120 milliards de dollars à l'échelle mondiale selon un rapport de SuperData cité par Bpifrance, le cloud gaming (jeu à la demande via internet) progresse rapidement et aiguise les appétits. Google se lance ainsi dans la dématérialisation totale des jeux vidéo avec sa plateforme de jeu vidéo en streaming répondant au nom de Stadia. Un système qui permet de s'adonner à ce loisir sans avoir à investir dans un PC ou une console dernier cri. 

De quoi inquiéter Shadow, une pépite tricolore spécialisée dans ce domaine et qui a développé l'un des meilleurs PC de jeu dématérialisé au monde?

"Pas du tout", répond Emmanuel Freund, cofondateur de Shadow, qui était invité ce mardi dans Good Morning Business sur BFM Business. "Cela veut dire que justement on va surfer sur la vague, on va utiliser Google. Google, c'est une machine 'énormissime', c'est une machine de marketing, c'est une machine de communication, c'est une machine qui aide aussi à changer les usages", assure-t-il.

Selon le cofondateur de Shadow, l'arrivée de Google sur ce marché devrait donc permettre d'évangéliser un plus large public. "On a besoin qu'il réussisse. On a besoin de montrer tout ce que l'on peut faire dans le cloud gaming. Nous on le montre déjà. (…) Si on peut avoir plein d'autres personnes qui voient l'intérêt du système et qui se demandent ensuite qui il y a sur le marché", cela se révélera positif, estime Emmanuel Freund. Principalement, explique-t-il, parce que les utilisateurs pourront comparer les offres.

Stadia, Shadow… Quelles différences?

Reste à déterminer pour les joueurs les différences fondamentales entre les offres proposées par Stadia et Shadow. Sur ce point, Emmanuel Freund estime que Stadia prend avant tout la forme d'une "console de jeux", tandis que "Shadow c'est un ordinateur complet".

Et de conclure: "Donc la vraie question, c'est: 'est-ce que pour 9 euros, vous allez prendre une console de jeux avec un catalogue de jeux limité?'. Ça c'est Google". Ou si, "pour 2 ou 3 euros de plus, vous allez avoir un ordinateur complet qui fait tourner tous les jeux et qui fait aussi tourner tous les logiciels possibles et imaginables", lance Emmanuel Freund.

La société Shadow revendique 65.000 utilisateurs connectés grâce à 7 datacenters.

J.C-H