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Credit Suisse innove en testant la blockchain pour les fonds d'investissement

La blockchain appliquée à l'industrie pourrait par exemple servir la construction et plus précisément la rénovation de bâtiments.

La blockchain appliquée à l'industrie pourrait par exemple servir la construction et plus précisément la rénovation de bâtiments. - Pixabay

La branche de gestion d’actifs de Credit Suisse a testé avec succès la blockchain pour traiter les transactions sur des fonds d’investissement.

C'est une innovation particulièrement intéressante. Credit Suisse Asset Management a utilisé une plate-forme basée sur la blockchain pour traiter un nombre non spécifié d’opérations, ont indiqué la banque en ligne portugaise Banco Best et la plate-forme de routage d’ordres luxembourgeoise Fundsquare, qui ont toutes les deux participé à ce test.

Dans un communiqué, elles déclarent que le test a montré que la distribution transfrontalière via la blockchain était “plus efficace, plus évolutive et plus rapide”.

Credit Suisse a confirmé ce test mais n’a pas précisé si sa division, qui gérait plus de 400 milliards de dollars d’actifs en septembre, ferait plus largement appel à cette technologie.

Le secteur des fonds d’investissement est fortement tributaire d’opérations et de règlements souvent complexes et longs à traiter. La blockchain, qui fonctionne comme un système permettant à une communauté de conserver un historique de données en toute transparence et sans organe de contrôle, est à l’origine du développement des cryptomonnaies, dont le bitcoin est la plus connue. Elle permet d’enregistrer des transactions d’une manière fiable, vérifiable et irréversible en évitant les intermédiaires.

Une économie de 5 milliards grâce à la blockchain ?

L’opérateur de la Bourse suisse, SIX Swiss Exchange, a annoncé ce mois-ci envisager de lancer au second semestre sa nouvelle plate-forme SDX en ayant recours à la blockchain pour accélérer les transactions.

Le réseau de transactions sur fonds d’investissement Calastone a annoncé qu’il adopterait la blockchain en mai. La société londonienne fournit des services de “back-office” et de “middle-office” à plus de 1 700 sociétés, dont JPMorgan Asset Management et Schroders.

Calastone, qui cite une étude du cabinet de consultants Deloitte, estime que le secteur mondial des fonds pourrait économiser jusqu’à 4,4 milliards de livres sterling (plus de 5,0 milliards d’euros) par an en passant à la blockchain et en regroupant les processus de négociation et de règlement.